La démission du désormais ancien Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, vient de donner de coup de jeunesse à l’adage : «Jamais deux sans trois ». Cet homme d’Etat malien, qui avait déjà démissionné deux fois, a annoncé sa troisième démission bien qu’il a été contraint de faire cette annonce.
Ibrahim Boubacar Keita était Premier Ministre du Président Alpha Oumar Konaré en 2000 et nourrissait l’ambition de succéder ce dernier à la tête du Mali en 2002, mais il n’est pas du tout parvenu à s’imposer comme candidat naturel à la succession du Président Konaré au sein du parti présidentiel : ADEMA–PASJ (Alliance pour la Démocratique au Mali) – (Parti Africain pour la Solidarité et la Justice)
Frustré de cette situation, mais surtout non soutenu par le Président Alpha Oumar Konaré pour lui succéder, IBK a démissionné du poste de Premier-Ministre en février 2000 puis de la Présidence de l’ADEMA-PASJ en octobre 2000. Conséquence immédiate, il a quitté ledit parti présidentiel avec ses partisans pour fonder le Rassemblement pour le Mali (RPM), son parti actuel. Et IBK a annoncé, ce mardi 18 août 2020, sa démission sous la forte pression des militaires putschistes du Mali. Comme pour dire «Jamais deux sans trois»
El Madios Ben Chérif