Diallo Souleymane, le baobab séculaire ! Voici les origines du grand journaliste (Par Amadou Diouldé Diallo)

L’homme de culture le plus riche en superlatifs et en épithètes, casserait sa plume dans la description de Souleymane Diallo. Car, s’il peut être sur le même clavier que beaucoup d’entre nous dans l’exercice du métier, il est bien difficile d’avoir le caractère et le courage à toute épreuve de l’homme. Et cela, ni l’exil et son mal du pays, ni la prison à répétition ne l’ont altéré chez Souleymane Diallo. Bien au contraire, ils ont plutôt constitué des sources de motivation supplémentaire, de ressorts psychologiques propulseurs d’une dynamique de transformation de la pratique journalistique exclusivement au service de la vérité ; donc, de la transformation du quotidien de  nos sociétés.

Diallo Souleymane Lynx 

 

Mais, à mon avis, cette culture immense, ce respect des principes, ce courage, voire cette témérité, ce combat acharné contre l’injustice seraient un héritage légué à travers des générations par une ascendance à la fois prestigieuse et prodigieuse. Ce serait donc un lait tété au sein et à la barbe d’illustres parents issus de ceux qui ont fait l’histoire dont les noms sont inscrits à jamais dans la pierre. Je veux parler du Kaldouyanké Thierno Mamadou Cellou, dit « Karamoko Alpha Mo Labé » dont l’un des sept garçons, Thierno Madiou Hansaghéré en l’occurrence, est l’ancêtre de Souleymane Lynx.

Le village de Hansaghéré se trouve à l’extrême limite des Diwés de Labé et de Timbi. Pour vous y rendre, vous bifurquez à gauche à partir de Ngueriyabhé en direction de Timbi-madina, une fois encore à gauche à partir du village de Bagnan, vous y êtes.

Toutes ces étendues de terre avaient été attribuées à Thierno Madiou par son père, dans la répartition à l’échelle du Diwal, entre ses fils.

On peut par exemple rappeler que les terres du Kaadé (Foulamory-Gaoual), de Madina Wora et de Dougountouny dans Mali, revinrent à Thierno Mamadou Dian, un autre fils de Karamoko Alpha Mo Labé.

Quand on sait l’immensité de la culture, la bravoure et la générosité de ce dernier, on ne peut être surpris par ce qu’a fait Souleymane Lynx dans l’exercice de son métier de journaliste.

Comment peut-on être ébranlé par les dures épreuves de la vie quand coule dans vos veines, le sang de cet illustre conquérant, qui, sabre au vent, cheval au galop, stratège, toujours en tête de ses troupes, a mené les guerres saintes, les plus âpres pour fonder avec huit autres coreligionnaires la Confédération Théocratique du Fouta Djallon au début du 17ème siècle.

Souvenez des rudes batailles de Hôré Bougou dans le Diari actuel, de Tangan dans le Wora, de Yembering, de Binani ou encore de Popodara, menées et remportées par Karamoko Alpha Mo Labé.

Comme pour dire que l’histoire trouve la réponse à la question de savoir qui est Souleymane Lynx et qu’est-ce qui explique son attachement à autant de valeurs qui justifient sa célébration aujourd’hui par l’ensemble de la presse Guinéenne.

Et, c’est fidèle à cette proximité à la fois géographique que historique entre le Labe et le

Timbi, que Souleymane Lynx, est allé prendre femme à Labha,un des villages les plus religieux de Timbi-madina, situé juste à son entrée.

Comme ce Baobab arbre roi, bien d’autres journalistes dans son sillage sont de la descendance du Kaldouyanké Karamoko Alpha Mo Labé. On peut citer par ordre de droit d’aînesse. Akoumba Diallo Séléyanké, issu de Mama Aissata Ngniré, l’unique fille du Fondateur de Labé et de sa Mosquée.

Kindy Mabel Diallo (ancien correspondant de la RTG et de l’AGP) à Mali, Mamadou Saliou Diallo, le fondateur du site « Nouvelleguinee » et l’ancienne Rédactrice en Chef du Journal « Amina », la très brillante Assiatou Bah, sont de Alpha Ibrahima « Thierno Mo Sigon ». Mamadou Dian Diallo et Albassirou « El Béchir », de Thierno Mamadou Dian. Alpha Ibrahima Mongo Diallo de Thierno Souleymane Popodara.

À ces valeureux chevaliers de la plume et du micro, on peut valablement ajouter, sans que l’abondance ne nuise, l’écrivaine-poétesse Dienabou Koumanthio Diallo, issue du Benjamin de Karamoko Alpha Mo Labé, Thierno Saidou Serima, et l’écrivaine tout court, Mariama Diaka Diallo de Madina Wora, donc de Thierno Mamadou Dian.

Ndiobo étant le frère aîné de Kalidou, tous deux fils de Boukari, et Kalidou eut pour fils Abdoulaye, le père de Mamadou Saliou, dit « Abou Saliou ». Ce dernier étant le père de Thierno Mamadou Cellou, dit Karamoko Alpha Mo Labé, on peut considérer que les Ndioboyankés et éminents Journalistes politiques, Siradiou Diallo (ancien Rédacteur en chef de Jeune Afrique et homme politique), de Pilimini dans Koubia, et Boubacar Yacine Diallo, l’actuel Président de la HAC, de Nguériyabhé (Hafia, Labé), méritent bien d’être cités comme ayant quelque chose en commun et en partage avec Souleymane Lynx.

Grand Merci aux initiateurs de cette reconnaissance anthume au modèle inspirant de la presse guinéenne Kaou Souleymane Diallo.

Joyeuse célébration

Amadou Diouldé Diallo, Journaliste-historien Depuis Clermont Ferrand (France)