ELECTION PRÉSIDENTIELLE EN TUNISIE: Trois candidats en lice, dont le Président Saïed

ELECTION/POLITIQUE. L’élection présidentielle, qui aura lieu le 6 octobre prochain en Tunisie, s’annonce déjà comme un « simulacre de démocratie destiné à renforcer la légitimité du chef de l’Etat sortant », selon l’opposition.

A cet effet, sur 37 prétendants ayant déposé leurs dossiers, seuls trois d’entre eux dont l’actuel président de la république Kaïs Saïed (66 ans) ont été retenus. Pareillement au prochain scrutin algérien du 7 septembre où, aussi, seuls trois candidats ont été acceptés dont Abdelmadjid Tebboune, l’actuel chef de l’Etat.

Tout laisse à croire donc que et Saïed et Tebboune sont en route libre pour un deuxième mandat chacun.

Pour la Tunisie, la Haute autorité indépendante des élections (ISIE) a annoncé, samedi 10 août, avoir « accepté les dossiers de candidatures du président sortant, Kaïs Saïed, de Zouhair Maghzaoui, 59 ans, un ancien député défenseur du panarabisme, et d’Ayachi Zammel, lui aussi ancien député et chef d’un petit parti peu connu.»

Kaïs Saïed

 

Zouhair Maghzaoui

 

Ayachi Zammel

Pour les quatorze autres prétendants éliminés – « qui peuvent encore déposer des recours −, le président de l’ISIE, Farouk Bouasker, a assuré qu’ils n’avaient « pas recueilli suffisamment de parrainages ».

Pour information, les candidats devaient recueillir le parrainage de dix parlementaires, 40 élus locaux ou 10 000 électeurs à raison de 500 au moins par circonscription.

Cette élection, si l’on en croit certaines sources dont des journalistes tunisiens, est « loin d’être crédible », en ce sens que « des dirigeants de partis comme Issam Chebbi ou Ghazi Chaouachi, sont emprisonnés pour des accusations de complot contre l’Etat. Ils font partie d’un groupe d’une vingtaine d’opposants, hommes d’affaires et anciens ministres, arrêtés en février 2023 pour complot contre la sûreté de l’Etat, une enquête dénoncée comme « une chasse aux sorcières » par Amnesty International.

Les organisations non gouvernementales (ONG) notamment Human Rights Watch considère que « en Tunisie, le paysage médiatique est délité à l’approche de l’élection présidentielle et que la répression étouffe les voix divergentes et le débat politique ».

Mais, connaissant le peuple tunisien, qui a mené sa révolution de 2011, celle du Jasmin, comme qualifiée en son temps, et qui a obligé l’ancien chef de l’Etat Zine El Abidine Benali à fuir en Arabie Saoudite, a encore son mot à dire…

 

Avec notre Correspondant en Algérie et en Afrique du Nord Chahreddine Berriah

 

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