Depuis le mardi dernier, les artistes photographes – Andrew Esiebo, Béchir Malum, Amy Sow, Daouda Corera, Yero Djigo, Fatis Boughaleb, Youness Mohamed – exposent leurs œuvres à l’Institut français de Mauritanie(IFM).
Cette activité culturelle qui se poursuivra jusqu’au u 30 septembre 2013, est organisée sous le thème «Nouakchott : Made in China».A en croire les responsables de l’IFM, l’objectif de cet atelier, «7 jours dans la vie de Nouakchott», est d’encourager ces jeunes photographes à explorer divers aspects de l’utilisation de produits chinois en ville,…
Dans son mot d’ouverture de l’exposition, le Directeur adjoint de l’IFM, Jany Bourdais, ne s’est fait pas prier pour tresser des lauriers aux artistes-photographes.
Et cet amoureux de l’art de présenter l’artiste nigérian : «Andrew Esiebo vit et travaille à Lagos, au Nigeria. Il est l’un des membres fondateurs du collectif de photojournalistes nigérians ‘’Black Box’’.
Andrew Esiebo s’est formé avec un premier appareil qu’on lui a offert en 2002. Il fait partie de la jeune génération de photographes nigérians cherchant à capturer l’urbanité et la diversité des portraits, de la culture et de l’héritage des différents pays qu’ils traversent.
Andrew dénonce, sans choquer et avec réserve, les tabous et injustices qui ruinent les sociétés africaines, ou leurs diasporas. La photographie le fait ‘’penser global et agir local’’ En 2011, il est l’un des trois artistes lauréats des Résidences de Photoquai à Paris.
Nous l’avions rencontré lors de sa venue en Mauritanie l’année dernière et Béchir l’avait accompagné dans son travail. L’idée a lors germé de lui demander d’animer un atelier autour du thème ‘’comment conduit-on un projet photographique?’’
Et je suis heureux de dire aujourd’hui (mardi soir) : voilà nous y sommes. Nous avons invité à suivre cet atelier 6 jeunes photographes ou vidéastes : Amy Sow, Fatis Boughaleb, Daouda Corera, Yero Djigo, Béchir Malum, Youness Mohamed».
Et Jany de marteler que photographier en numérique ne consiste pas seulement à travailler plus vite et plus facilement qu’avec l’argentique, mais de manière essentiellement différente et nouvelle. «Avec un appareil numérique, équipé d’une carte mémoire de capacité supérieure à mille clichés, on accède immédiatement aux images enregistrées.
L’automaticité, la quantité et la diffusion instantanée des images, ainsi que la substitution de la surface de l’écran de l’appareil ç la très historique et culturelle perspective des viseurs, tout cela fait voir autrement et d’autre chose, une autre lumière sur le monde», a-t-il fait savoir.
A noter que Béchir Malum à photographier les chaussures, Yero Djigo l’architecture de la ville de Nouakchott, Amy Sow les appareils électroniques, Fatis Boughaleb la gastronomie, Daouda Corera les lunettes, Younesse Mohamed l’imprimerie chinoise et Andrew Esiebo la tradition et la modernité. Et les férus de photo étaient évidemment au rendez-vous pour le plaisir des yeux.
Camara Mamady
Le Rénovateur Quotidien