FIN DE RÈGNE EN SYRIE : la chute du régime tyrannique de Bachar !

FIN DE RÈGNE DES [AL-ASSAD]. Il a fallu une dizaine de jours aux rebelles syriens pour venir à bout d’une guerre civile de 13 longues années. Bachar Al-Assad et sa famille se retrouvent à Moscou. Sur les réseaux sociaux et les médias arabes, on découvre les atrocités du régime et ses prisons inhumaines. Les Syriens sont partagés entre joie et inquiétude. 

Par Moussa Diop, Journaliste Farafinainfo.com

Depuis fin novembre de lourds combats ont éclaté, notamment dans le nord-ouest du pays. Une coalition de groupes rebelles, dirigée par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), a lancé une offensive majeure contre les forces du régime de Bachar Al Assad, soutenues par la Russie et l’Iran. Ces affrontements ont entraîné plus de 500 morts, dont des civils, et déplacé environ 50 000 personnes. Alep, un bastion stratégique, est partiellement passé sous le contrôle des rebelles pour la première fois depuis 2016.

Rappelons que la guerre civile en Syrie, qui dure depuis plus de 13 ans, a connu ce rebondissement majeur qui a été mené par une coalition de groupes rebelles, principalement dominée par l’organisation islamiste radicale Hayat Tahrir Al-Cham, a permis la prise d’Alep, la deuxième ville du pays. C’est la première fois depuis le début du conflit que cette ville échappe au contrôle du régime de Bachar Al-Assad. La communauté internationale s’inquiète des intentions réelles d’Abou Mohammed Al Joulani, le chef de file des rebelles.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, plus de 400 personnes ont été tuées, incluant des civils, des rebelles et des membres des forces gouvernementales. Le contrôle des rebelles s’étend désormais à plusieurs provinces, y compris Idlib et Hama, consolidant leur emprise sur une partie importante du territoire syrien. Dans la foulée, le régime syrien a réagi en dénonçant une « escalade terroriste » orchestrée, selon lui, par des acteurs étrangers pour redessiner les frontières régionales. De son côté, l’ONU a exprimé une profonde inquiétude face à l’escalade, appelant à une cessation immédiate des hostilités pour protéger les civils et permettre l’accès humanitaire. La situation sanitaire se dégrade également, exacerbée par l’interruption des services critiques dans les zones de conflit. Les États-Unis appellent à la désescalade, notamment pour éviter une détérioration humanitaire. Bien qu’opposés au régime syrien, les États-Unis concentrent leurs efforts sur la lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité régionale. Ils s’opposent aussi à l’influence croissante de l’Iran en Syrie. D’ailleurs, Ankara soutient certains groupes rebelles, en particulier dans la région d’Idlib, pour limiter la présence des Kurdes syriens qu’elle considère comme une menace pour sa sécurité nationale.

La stabilité de la Syrie est cruciale pour le la région, mais les Syriens se lèvent tous les jours choqués par les atrocités commises et les prisons souterraines de Bachar et ses agents de l’enfer. Pour la plupart des analystes, les prochains jours seront décisifs pour l’avenir de la Syrie, des réfugiés syriens et des groupes armés.

M.D

 

Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat