Gaoual Diallo à propos de l’absence du trio au dialogue : «Le parti doit fonctionner et doit assumer … »

Farafinainfo.com – Actualités Sociopolitiques  – Ousmane Gaoual Diallo – Porte-parole du Gouvernement & Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique – était, ce mardi 29 novembre 2022, l’invité de l’émission «On refait le monde» de nos confrères de Djoma TV pour passer en revue l’actualité guinéenne particulièrement le dialogue inclusif inter-guinéen, qui se déroule actuellement en l’absence du Trio – RPG Arc-en-ciel, ANAD & FNDC politique – qui reste après le retrait de la CORED du Quatuor. 

Répondant une question portant sur l’absence des leaders des trois grands partis – RPG Arc-en-ciel, UFDG et UFR, le Porte-parole du Gouvernement de la Transition a laissé entendre : «C’est un débat entre les institutions et de ceux qui ont des choses à dire. Ce n’est pas un débat où on dit c’est Cellou Dalein (Daillo) ou Sidya (Touré), c’est ceci ou cela. C’est un débat où on invite les institutions, les partis politiques, les organisations de la société civile. Ce sont  les institutions, qui sont invitées. Moi, j’ai trouvé dommage, je l’ai dit tantôt dans un média que les partis politiques légalement constitués, qui ont des bases électorales et bien structurés, ce sont des institutions presque, disent non : je ne participe pas parce que mon leader a un problème et je ne viens pas. Et il ne vient pas, je trouve ça dommage. C’est un recul même par rapport au fonctionnement (de ces partis politiques). Il faut qu’on dépersonnalise les institutions qu’on souhaite dans ce pays. Que ce soit l’Etat,  les partis politiques ou les organisations de la société civile, ça devrait être dépersonnalisé. Quel que soit notre point de vue par rapport aux problèmes de cette personnalité.  Et c’est très important. C’est dommage qu’on n’ait pas réussi à dépersonnaliser, parce que ces partis politiques ont des choses à dire au dialogue indépendamment. Au Sénégal, on a empêché le leader d’un parti politique de prendre part aux élections, le jeune Ousmane Sonko, mais son parti a pris part aux élections et est sorti victorieux de ces élections. Imaginez un instant que le parti dit comme Sonko ne va pas, le parti ne va pas. (Nelson) Mandela est resté en prison, et toute la direction de l’ANC était en exil pendant plus de vingt (20) ans, mais l’ANC était-là en tant qu’institution. Elle se bagarrait avec ses valeurs. C’est important ça. Si on dit non le leader a un problème, ou tel membre influent du parti a un problème, je ne prends plus part au débat national, il y a un problème. Les problèmes, pour lesquels ces leaders sont poursuivis, n’empêchent pas les partis de fonctionner. Le parti doit fonctionner et doit assumer sa responsabilité devant la nation… »

Hadja Saran Camara