‘’Un homme ne fuit pas devant un autre, quel mensonge ! Quand les détenteurs des sciences occultes se retrouvent dans l’arène, certains parmi eux prendront la poudre d’escampette!’’
Ah ! La colonisation a fait beaucoup de mal à l’Afrique .Oui, l’ère blanche a foulé au sol beaucoup de valeurs sociétales africaines qui permettaient de trier les hommes dans nos sociétés.
Gnarigbassa ou ‘’Gnali la gbansan’’, qui veut littéralement dire ‘’se promener un peu’’, est un célébrissime morceau dédié aux hommes de valeur, aux hommes qui, de par bravoure, leurs actions, surpassent les autres hommes. Ne danse pas ce morceau qui le veut, mais qui remplit les conditions des hommes de vertu.
Tout au début, il n’était dédié qu’aux détenteurs des fusils invisibles, aux Chefs de guerre, aux hommes de valeur qui, de façon indélébile, marquent leur temps et leur espace. En un mot, il était dédié aux hommes qui se connaissaient dans les sciences occultes.
Avec le temps, Gnarigbassa est devenu, en plus des détenteurs des sciences occultes, un morceau pour tous ceux qui excellent dans leurs domaines et finissent par se mettre au-dessous des autres.
Ce morceau n’appelle point les sacripants. Il n’appelle pas non plus ceux qui n’ont aucun respect pour la parole donnée. Il appelle les hommes d’honneur, les hommes qui ont du respect pour la parole donnée et qui sont capables de donner leur vie pour la respecter.
Sayon MARA, Juriste