Lansana Kouyaté – ancien Premier-Ministre de la République de Guinée et Président du parti PEDN (Parti de l’Espoir pour le Développement National) – était l’invité de nos confrères de Radio Espace dans leur émission les GG ce mardi 19 mai 2020. Et l’homme politique, qui séjourne à Paris, France depuis des années, a mis évidemment à profit ce bel exercice de communication questions -réponses avec les journalistes pour se prononcer sur l’actualité nationale et internationale.
« La loi devrait être un recours. C’est un décret, je crois, qui a désigné Mamadi 3 Kaba, comme Commissaire à la CENI en remplacement de Me Amadou Salifou Kébé. Ce décret, n’est pas légal », a dit Lansana Kouyaté pour couper court à la polémique entre le barreau et la société civile, qui fait couler d’encre et salive depuis des jours en Guinée. Et il n’a pas manqué de rappeler: « Je vais rappeler que l’article 11, si j’ai bonne souvenance, de la loi 044 du mois de juillet 2018 portant sur la CENI dit qu’en cas de vacance consécutive à un décès, il est procédé au remplacement dans les mêmes conditions que celles de la désignation du défunt pour le reste du mandat en cours. En clair, Salif Kébé est venu du Barreau de Guinée, ce fait aucun doute que son remplaçant doit venir du Barreau », a martelé l’ancien Premier Ministre du défunt Général Lansana Conté
« J’ai rencontré Monsieur le Président (de la République). Il m’a posé des questions… »
Le président du PEDND, qui était venu à Conakry pour les obsèques de sa belle-mère, a bel et bien rencontré le locataire du Palais Sekhouréyah. Et il avoue en ces termes tout en écartant toute idée d’avoir été consulté pour la nouvelle Constitution: « Non, je ne suis pas associé à la nouvelle Constitution. Parce que ce n’est pas ma conviction de l’accompagner des gens sur un chemin qui allait nous emmener à cette situation. J’ai mes convictions. J’ai rencontré Monsieur le Président (de la République) quand je suis venu aux obsèques de ma belle-mère. Il m’a posé des questions auxquelles j’ai répondues. Ces questions étaient autour de la nouvelle constitution. Je le lui ai dit que je ne suis pas partie prenante. Il ne le savait pas. Et, je lui ai donné mes raisons »
Dans un tout autre registre parlant du jeune bouillant Ousmane Gaoual Diallo, le Chargé de Communication par intérim de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) d’El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, le boss du PEDN n’est pas du tout allé avec le dos de la cuillère. Autant dire qu’il n’a pas été tendre avec le mari de Nene Ami Barry en le traitant « des détritus » de la politique guinéenne.
El Madios Ben Chérif