Conakry le 16 décembre 2021, Dr. Ousmane Kaba, Economiste & président du PADES (Parti des Démocrates pour l’Espoir), était l’invité de l’émission «Mirador» de nos confrères de FIM FM pour dresser le bilan économique des 100 jours du Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition au pouvoir en République de Guinée.
Ce brillant économiste ne passera pas quatre chemins pour tresser des lauriers au Colonel –Président Mamadi Doumbouya et son CNRD (Comité national du Redressement pour le Développement) plutôt pour dresser ce bilan élogieux des 100 jours de cette junte dirigeante au pouvoir depuis le dimanche 5 septembre 2021 en ces termes : «Je pense que d’une manière générale sur tous les plans, je trouve le résultat extraordinairement bon pour des jeunes gens sans expérience. Parce que la Guinée n’a jamais été dans une si bonne direction depuis je dirai même l’indépendance de ce pays. C’est la première fois qu’on voit des volontés affichées sur les deux problèmes essentiels de ce pays : la liberté et la gestion économique. Ce sont les deux problèmes de ce pays. La classe dirigeante a toujours eu une tentation totalitaire. C’est la première fois qu’on voit un groupe de jeunes gens qui viennent faire souffler le vent de la liberté», tout en invitant à ses interlocuteurs journalistes à se remémorer d’un passé récent : «Rappelez-vous que tous ces prisonniers politiques ont été libérés ! Rappelez-vous de la réouverture de toutes les frontières terrestres et avoir de bons rapports de voisinage avec tous les pays limitrophes.»
«Moi, je suis objectif (…) Je regarde les choses les plus objectivement possibles»
Le président du PADES n’a pas manqué de mettre en exergue l’objectivité de son analyse pour ceux et celles qui ne partageraient pas son analyse. «Moi, je suis objectif ! Je ne suis pas du tout obnubilé par beaucoup de choses. Moi je regarde les choses les plus objectivement possible. Moi, je vois une équipe de jeunes gens qui essaie de donner deux choses à la Guinée : la liberté politique et la bonne gestion économique. C’est cela le fond de la question en Guinée. Ne nous perdons pas dans les détails. Ça ne fait que cent (100) jours. Bien sûr qu’ils peuvent commettre des erreurs. Bien sûr qu’on peut avoir de la cacophonie, mais la direction est fixée. Nous avons vu ici des gens, qui ont quarante (40) ans de lutte pour la démocratie, qui n’ont cessé de bâillonner ce pays et qui menaçaient chaque matin de mettre en prison n’importe qui (Vous voulez parler d’Alpha Condé ?) Absolument», a-t-il répondu vertement sans ambages. Et l’ancien allié l’ex Président de la République de Guinée de poursuivre son argumentaire : «Donc, nous avons aujourd’hui des gens, qui vont dans la direction contraire, je pense que nous devons être heureux : liberté pour les Guinéens et la bonne gestion économique (du pays). Ce n’est pas facile. Quand on parle de la gestion économique dont il est question ce matin. Il n’est pas du tout évident pour des jeunes gens comme ça d’être experts sur toutes les techniques de gestions. Il y aura des tâtonnements, des erreurs, mais l’essentiel, c’est que le cap est fixé. La Guinée ne peut plus supporter cette corruption endémique, qui empêche tout investissement dans ce pays Aucune croissance n’était possible dans ce pays…»
El Madios Ben Cherif