Guinée, à Dubréka : L’impact de l’évasion du Capitaine Dadis & Cie sur les citoyens

Farafinainfo.com – Actu Sociopolitiques Guinéennes – L’annonce de l’évasion du Capitaine Moussa Dadis Camara et autres détenus a plongé, ce samedi 4 novembre 2023, le pays dans la psychose. Certains citoyens ont souffert à Dubréka lors des contrôles des forces de Défense et de Sécurité.    

La ville de Dubréka était sous haute surveillance des forces de Défense et de Sécurité, ce samedi 4 novembre après l’annonce de l’évasion des prisonniers du procès du 28 septembre 2009 dont le Capitaine Moussa Dadis Camara, l’ex Chef de la junte, CNDD (Conseil National pour la Démocratie et le Développement). Certains citoyens sont pris de peur tout comme Abou Camara. «J’ai des peurs intenses depuis que  j’ai constaté le mouvement des militaires dans la ville. Je suis allé demander aux voisins. Ces derniers m’ont informé que Moussa Dadis Camara et ses codétenus se sont évadés de la Maison Centrale de Conakry» révèle-t-il. Maciré Sylla n’en croit pas à ses yeux et s’interroge : «Moi, je ne suis pas du tout contente. Je vends du riz pour nourrir ma petite famille, ce matin, je ne sais pas où m’installer. Les forces de Défense et de Sécurité sont partout. Comment les prisonniers ont réussi à s’évader de la Maison Centrale ?» La dame est dans tous ses états et risque de ramener son bol de riz chez elle faute de clients pour ne pas dire place. Facinet Soumah est (in)confortablement installé à bord de son «Bonbonna», mais se lamente amèrement. «Aujourd’hui, les véhicules des forces de Défense et de Sécurité nous fatiguent dans la circulation. Par peur, j’ai failli me faire renverser ce matin». Il est garé au bord de la rue, et le «Bonbonna» est tombé en panne sèche pour avoir emprunté plusieurs déviations, selon ses propres dires.  Fatoumata Diakité est en route pour Boké pour aller assister aux obsèques de son père, mais «Nous sommes bloqués dans la circulation par ces contrôle interminables. Je suis d’ores et déjà fatiguée. J’avais prévu de rentrer tôt à Boké pour me préparer, mais hélas !»    

 

 

Odine Bikti

 

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