Guinée : Avant-projet de charte de transition, Dr. Cheikh Omar Diallo lève l’équivoque

Ce mardi 14 septembre 2021, Dr. Cheikh Omar Diallo, ancien Conseiller du Président Me Abdoulaye Wade, était l’invité de l’émission «Les Grandes Gueules» de nos confrères d’Espace TV pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale au sujet de l’avant-projet de la Charte de Transition qui circule sur les réseaux sociaux  depuis quelques jours.

«J’en suis parfaitement l’auteur de la Charte de Transition (qui circule sur les réseaux sociaux). C’est un avant-projet de Charte donc un brouillon de Charte. Et c’est à titre bénévole, chaque fois qu’il se passe une secousse démocratique dans un pays, il existe beaucoup de propositions directes et indirectes. Ce n’est pas un projet de Constitution, ce n’est pas un projet de Charte, ce n’est pas non plus une Charte. Donc je ne comprends pas d’où vient autant de polémique puisse que l’auteur lui-même a signé son nom en bas de page (…) lorsque les démocraties naissent et pleurent. Lorsqu’elles pleurent, il faudrait que des gens proposent leurs solutions» a sans cesse martelé cette ancienne plume de Me Wade tout en levant deux équivoques en ces termes: « Qu’est-ce qu’un sénégalais fait dans une situation guinéenne ? Le monde décrète comme criminel tout citoyen africain qui ne désintéresse pas d’un débat public africain, de surcroît lorsque c’est un pays voisin, une République sœur et amie comme la Guinée, la cause nous concerne directement (…). Donc les questions guinéennes  sont les questions africaines et sénégalaises. Les questions sénégalaises africaines sont aussi des questions guinéennes. Deuxième équivoque a levé : je n’ai aucune relation de proximité ni de près, ni de loin liée à un quelconque membre du CNRD (Comité National pour le Rassemblement et le Développement). La preuve, moi-même, j’ai envoyé à vous les journalistes mon avant-projet pour participer de façon sereine à la concertation nationale».

« L’irruption des militaires dans le champ démocratique entraine … »

Et de poursuivre ses explications de sciences politiques : «Comprenons-nous bien l’irruption des militaires dans le champ démocratique entraine une suspension de la Constitution, dans ce cas et avant de renouer avec une nouvelle Constitution, il faut aller vers trois procédures : 1ère procédure, il faut un avant-projet, qui est la phase  la plus brouillonne. On appelle ça le bouillard pour permettre aux gens de prendre des idées dans une corbeille, 2ème procédure pour aller un projet de Charte et 3ème procédure voir si les éléments de cette Charte nous intéressèrent ou pas… »

Hadja Saran Camara