Conakry, le 18 mai 2022 – Badra Koné, président de la NGP (Nouvelle Génération Politique), était, ce mercredi 18 mai, l’invité de l’émission «Les Grandes Gueules» de nos confrères d’Espace TV pour passer en revue les dernières actualités guinéennes notamment le déroulement de la transition en cours en République de Guinée.
«C’est vrai que nous, nous avons proposé 36 mois, mais on n’est pas forcement d’accord avec la méthode employée par le CNRD pour passer les 36 mois qu’ils ont décidés. Il a été initié de mettre en place un cadre de concertation, d’autres ont voulu un cadre de dialogue. Le Ministre (Mory Condé, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, ndrl) nous a invités à une rencontre nommée lancement du cadre de concertation. A cette occasion, le Ministre, dans son discours de circonstance, nous a fait savoir qu’on allait se trouver sous peu pour mettre en place cette équipe, qui allait se retrouver pour faire une proposition du moins faire la synthèse des propositions émanant des uns et des autres pour communiquer ladite proposition au CNT (Conseil National de Transition, ndlr). Il y a eu une seconde rencontre d’information des différentes propositions. Deux jours après cette rencontre, nous avons vu le Président (Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition, ndrl) faire une proposition de 39 mois, mais sur quelle base, on ne sait pas ? Mais ce n’était pas ce qui a été conclu (…) Jusqu’à présent, le cadre de concertation ne s’est pas retrouvé pour discuter».
«La grosse erreur du CNRD»
Répondant une question relation sur le chronogramme de 36 mois et l’interdiction de toutes les manifestations par le CNRD, cet ancien responsable de la Jeunesse de l’UFR (Union des Forces Républicaines), a laissé entendre : «Nous avons fait une proposition, nous pensons que les 36 mois ont pour contenu la feuille de route proposée par le CNRD. Je pense que pour le cas Guinéen, il faut se faire violence pour accepter ces 36 mois du chronogramme validé par le CNT, parce que nous connaissons tous le problème guinéen. Nous savons tous, d’où nous venons. Ces gens sont en train de faire certaines choses, il faut se féliciter, qu’aucun homme politique ne peut faire». Les craintes des sanctions de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), Badra Koné a évoqué la grosse erreur du CNRD dès le coup d’Etat contre le Pr. Alpha Condé en ces termes : «Oui, je suis d’accord, mais il y a une chose à rappeler: il faut dire que le CNRD a fait une très grosse erreur au début. L’erreur a été le refus de faire croire que le coup d’Etat a été fait contre le troisième mandat. Ce n’était pas bien. Ce n’était pas du tout bien. Il y’a eu plusieurs de lois et de droits de l’homme en Guinée. Alpha Condé et son clan nous ont imposés une Constitution qui n’était pas l’émanation du peuple guinéen. Le 7 septembre 2021, nous avons proposé au CNRD de rétablir la Constitution de 2010. C’était pour attirer l’attention de la communauté internationale que nous refusons la Constitution qui nous avait été imposés donc nous revenons à l’ancienne Constitution…».
El Hadj Karamoko Touré