Guinée : Des activistes de la société civile à l’école de la CyberSécurité !

Ce lundi 10 mai 2021, une vingtaine d’activistes de la société civile guinéenne ont participé à une formation sur la loi relative à la cybercriminalité, la protection des données à caractère individuel et sur les techniques de communication sur les réseaux sociaux et les médias. L’initiative est de l’ONG « Agir pour le développement ». 

Dans son discours d’ouverture, Ibrahima Kalil Diané – connu sous le nom de Soninké Diané, Coordinateur Général de l’ONG «Agir pour le Développement»-  a expliqué ses motivations. « Nous avons remarqué que sur les réseaux sociaux, il y’a trop d’invectives il y’a assez de violences. C’est ainsi qu’on a réfléchi pour pouvoir organiser cet atelier pour renforcer les capacités des acteurs de la société civile. Nous recherchons à ce qu’il y ait plus de citoyenneté positive à promouvoir la cybercitoyenneté et permettre aux jeunes activistes de connaître la loi qui régit le fonctionnement du cyberespace. Ce présent atelier s’inscrit dans le cadre de la participation et l’implication des activistes à la réussite de la construction civique, citoyenne et à la sauvegarde des acquis de notre jeune démocratie. Les nouveaux médias de nos jours impactent notre vie au quotidien. Si rien n’est fait avec une prouesse pédagogique et civique, les citoyens seront des sujets de manipulation de tout ordre surtout lors des échéances électorales. La situation de vulnérabilité des citoyens surtout jeunes en Guinée est très critique et nécessite une action allant dans le sens de l’éducation civique comme moyen permettant à ces derniers de connaitre leurs droits et devoirs afin de s’engager dans la recherche de solution, la prise en compte de ses droits par les instances de prises de décisions à tous les niveaux. Car le défi réel de notre pays réside dans la promotion d’une culture citoyenne et civique » a t-il déclaré.

«Les bienfaits, mais aussi les méfaits des réseaux sociaux»

« Les réseaux sociaux constituent de nos jours un outil de communication très prisé par la génération nouvelle. Il était donc important de leur enseigner le contenu de la loi qui réprime les infractions qui peuvent être sur le cyberespace qui est caractérisée par l’ensemble des événements qui peuvent amener à être passible de poursuites soit par l’usage des moyens de télécommunication ou par l’utilisation d’autres formes d’outils numériques. Nous avons attiré leur attention sur les bienfaits mais aussi les méfaits des réseaux sociaux » a expliqué Karamo Mady Camara, un des formateurs.

De son côté, Diawara Mariam, participante est revenue  sur les atouts liés à cette formation. Elle promet de restituer ce qu’elle a appris au sein de son organisation. « Le thème est d’actualité, c’est un sujet important que beaucoup de jeunes ignorent. Il y a assez de jeunes qui sont victimes aujourd’hui à travers les réseaux sociaux. Cette formation est une opportunité que nous saisissons » s’est elle réjouit.

Aissatou Diallo pour farafinainfo.com