Guinée, Etienne Soropogui : «Nous pensons que la transition a pris assez d’eau»

Conakry, le 17 mai 2020 – Etienne Soropogui – leader du mouvement politique «Vos Valeurs Communes» et expert électoral était, ce mardi 17 mai,  de l’émission «Rien à Cacher» de nos confrères d’Evasion TV pour passer en revue l’actualité guinéenne notamment toutes les questions liées au déroulement de la Transition en République de Guinée conduite par le Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition.

«Il appartient aux militaires qui sont au pouvoir de prendre des dispositions pour encadrer les manifestations, qui sont annoncées. Encore une fois, on l’a dit les manifestations sont des libertés pour lesquelles nous nous sommes battues. Et nous ne sommes pas prêts à nous asseoir et à ne pas les exercer quand le besoin se fait sentir», a martelé cet ancien Commissaire à la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) répondant une question portant sur l’interdiction de toutes manifestations sur la voie publique tout en évoquant l’expression qu’il se fait de cette transition en cours en République de Guinée en ces termes : «Oui, vous dites, j’entends çà beaucoup qu’on a applaudi à ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir, oui, mais à l’époque, on n’avait que çà à faire. Quand ils arrivaient (au pouvoir), moi j’étais en prison, et beaucoup d’autres personnes étaient en dehors de ce pays, mais on a comme l’expression qu’ils sont venus pour autre chose, malheureusement. C’est l’expression qu’on tire au fur et à mesure qu’ils déroulent les mécanismes de la conduite de ce processus de transition, mais à l’époque on n’avait que çà à faire. Je crois que le plus souvent ceux qui disent qu’on les a applaudis, ce sont nos adversaires. Je ne comprends pas pourquoi les gens sont capables d’entretenir les flous au niveau de l’espace public. C’est ce qui devrait être fait à l’époque en termes d’attitude. Il fallait apprécier l’acte qui a été posé. Et cet acte a été apprécié par plus de 80% de nos populations, qui étaient sous les joutes d’une dictature qui ne disait pas son nom (…). Nous pensons que la transition a pris assez d’eau. Je vois des gens venir dégorger des inepties au niveau des médias pour dire que l’objectif, c’est de nettoyer. Les militaires, on a quand même l’impression quand on les écoute, ils sont les plus nickels, les plus propres au niveau de notre pays. On oublie que les temps que les militaires … »

El Hadj Karamoko Touré