Guinée : Flambée des prix à N’Zérékoré, les pères de famille pris à la gorge par la cherté de la vie

Farafinanfo.com – Actualités Nzérékoré, localités Guinéennes – Les prix des denrées alimentaires grimpent sans cesse sur le marché à N’Zérékoré et prennent  les pères de famille à la gorge. Des habitants de cette principale ville de la Région forestière de la République de Guinée en parlent ouvertement et vertement. Reportage.  

Les prix des denrées alimentaires ne cessent de grimper sur les différents marchés en Guinée et commencent à prendre les pères de famille à la gorge. Malheureusement, la ville de N’Zérékoré n’est pas du tout en reste. Le contenu du panier des ménagères se réduire sans cesse comme une peau de chagrin. Certaines d’entre elles n’apportent plus le panier d’avant au marché. «Car, soutiennent-elles, nous n’avons pas grand-chose à acheter au marché et à apporter à la maison». Et les pères de famille, qui apportent l’argent de la popote pour faire bouillir la marmite familiale, ne diront pas le contraire.

Prix des denrées alimentaires sur le marché

«Les pères de famille, qui courent derrière le pain quotidien, ont vraiment du mal à s’en procurer. Nous sommes à fond de cale et rien ne bouge en Guinée. Et toutes les activités économiques tournent au ralenti pour ainsi dire que rien ne marche actuellement dans notre ville, N’Zérékoré», révélé Moussa Konaté dans une ambiance bon enfant nonobstant ses réelles difficultés du moment et croit dur comme fer que les flambées des prix sont les conséquences du coup d’Etat. «Quand on vient au marché pour s’acheter des denrées alimentaires, on est immédiatement stressé face aux différents prix.». Avant de dire avec ironie : «Nous avons beaucoup de difficulté à joindre les deux bouts. Les problèmes sont nombreux. Que chacun essaie de mettre les siens dans un gros sac de riz pour pouvoir les porter».   Rencontrée au marché, Marie Kolié, une femme au foyer, ne se fait pas prier pour se lamenter : «Les prix des denrées alimentaires prennent régulièrement, et rapidement, de la hauteur sur le marché. Et tout est devenu très cher maintenant». Les prix des denrées alimentaires confirment les dires de cette citoyenne. Un  sac du sucre coûte 485.000 FG, un kg du sucre coûte 12.000 FG, un sac du riz coûte 315.000 FG, un Kg du riz importé est à 6.500 FG, un Kg du riz du pays coûte 7.000 FG, un sac d’oignon coûte 550.000 FG, un Kg d’oignon coûte 14.000 FG, un bidon d’huile rouge coûte 165.000 FG, un bidon d’huile de palme coûte 150.000 FG, un bidon d’huile d’arachide est à 280.000 FG.

«La vie est chère partout».

Un autre père de famille en parle aussi sous l’angle religieux et laisse entendre : «Les difficultés sont les conséquences directes de nos différents comportements, les êtres humains ne sont plus justes et ne respectent plus les préceptes de l’islam, plus de pitié de nos jours. Pourquoi cette grande souffrance s’abat sur les peuples. On ne peut accuser personne, ni les gouvernants. Tout le monde souffre, et la souffrance est partout. . Demandez les Libériens, Sénégalais, Ivoiriens et autres Africains diront que ce sont eux qui souffrent le plus». A chacun son interprétation de la présente situation plutôt la souffrance des Guinéens pour faire face à la flambée des prix.  

 

Des images du Grand Marché de N’Zérékoré

Avec notre Correspondant à Nzérékoré, Aboubacar Bamba