Farafinainfo.com Actu Sociopolitique – Le 23 juin (2022), tout porte à croire que le choix de cette date par les responsables de la Coordination nationale du FNDC (Front Nationale pour la Défense de la Constitution) était tout sauf fortuit, pour ceux et celles que savent que Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et Sekou Koundouno ont une forte connexion avec les leaders sénégalais d’Y’en marre.
Les raisons de l’annulation de la «marche citoyenne et pacifique» du FNDC du jeudi 23 juin 2022. «Beaucoup de choses ! Il faut noter qu’avant cette rencontre (avec les religieux, qu’on a eu des contacts informels avec plusieurs personnalités, parfois certaines sont de l’exécutif, d’autres-mêmes de la Présidence de la République de Guinée, il y’en a aussi à l’international et un peu partout (dans le monde). Hier (mercredi 22 juin2022), nous avons été contactés par ces religieux pour cette discussion afin d’aplanir les divergences autour d’une table de négociation. Nous avons rappelé aux religieux qu’en temps normal, les religieux sont entre nous (les hommes) et le Dieu», rappelle Ibrahima Diallo, Chargé des Opérations du FNDC dans l’émission «Mirador» de nos confrères de FIM FM avant de marteler : « Ils doivent avoir comme responsabilité de dire la vérité à tout le monde, de juger les faits, de ne pas prendre position et que les autorités morales doivent être respectées par tout le monde dans un pays. Nous avons également dit que nous regrettons fortement cette rencontre puisse se tenir dans un climat de manifestation, parce que nous avons, plusieurs fois, interpellé. Nous avons interpellé plusieurs fois et nous avons lancé des alertes, mais à 24 heures de l’organisation d’une manifestation et qu’on vienne nous solliciter pour le report de ladite manifestation, c’était très difficile pour nous, mais nous avons demandé la garantie auprès des religieux. Ils nous ont dit : qu’ils ont eu le quitus du pouvoir (Premier Ministre et d’autres personnalités du pouvoir). Qu’ils ont la garantie du pouvoir de pouvoir concrétiser. Ce que nous avons dit aux religieux, nous sommes vos fils, certes, mais même si cette rencontre était un piège, nous acceptons de tomber dans ce piège pour vous accorder le bénéfice du doute, vous rappeler de votre responsabilité de guide religieux, d’autorité morale, qui pourraient prendre ses responsabilités pour dire la vérité à l’autre camp, le CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement) afin que ce cadre de dialogue ne soit pas un dialogue de trop ! Que ça soit un cadre de dialogue franc, sincère et qu’on puisse sortir de cette situation de crise. Donc c’est la garantie que les religieux nous ont donnés, et nous avons accepté. La garantie, nous avons posé vos revendications, nous avons qu’on a besoin d’un dialogue avec la facilitation de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, ndrl). C’est un dialogue avec l’esprit de l’Article 77 de la Charte de la Transition qui dispose que la durée de la Transition sera discutée de commun accord entre les Forces vives de la Nation et le CNRD. Ils nous ont dit : qu’ils ont entendu et puisqu’ils ont la garantie de l’autre côté que le dialogue sera sincère et franc. Qu’ils vont aller porte ces mêmes revendications et qu’ils s’engagent à prendre publiquement la parole au moment venu s’il y a des blocages pour pouvoir rappeler chacun à ses responsabilité». Sur ce, la Coordination nationale du FNDC a accepté de sursoir sa «marche citoyenne et pacifique» qui était ce jeudi 23 juin 2022.
Jeudi 23 juin, une date peut en rappeler une autre
«Y’en a marre» est un mouvement populaire –citoyen sénégalais créé le mardi 18 janvier 2011 par un collectif constitué de rappeurs, de journalistes, d’étudiants, d’ouvriers, de professeurs, etc. Et ce collectif a décidé d’empêcher Me Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal de s’octroyer un troisième mandat. «Face à la colère de la rue, le Président sénégalais, Abdoulaye Wade, a renoncé in extremis, jeudi 23 juin, à son projet controversé de réforme constitutionnelle qui devait assurer son élection et le passage du pouvoir à son fils après son départ, a annoncé aux députés son ministre de la Justice Cheikh Tidiane Sy», rapportait Le Monde Afrique. Comme pour affirmer que le choix de cette date n’était pas du tout fortuit par Fonikè Menguè et ses frères activistes du FNDC. Autant vous dire que le FNDC ne marchera pas sur les pas de Y’en a marre et ne rééditera guère son exploit retentissant.
El Madios Ben Cherif