Pr. Alpha Condé, Président de la République de Guinée, a accordé une interview à Jeune Afrique pour évoquer plusieurs sujets, entre autres, ses relations avec ses pairs africains, la fermeture de la frontière guinéo-sénégalaise, l’emprisonnement des leaders politiques.
«Toutes les tentatives de déstabilisation visant la Guinée viennent du Sénégal», a laissé entendre le Pr. Alpha Condé, Président de la République de Guinée en justifiant la fermeture des frontières avec le Sénégal. Répondant une question portant sur l’emprisonnement de ses adversaires politiques, le concepteur du «Gouverner Autrement» a fait des révélations accusatrices de ces derniers : « Nous avons toutes les preuves et elles seront exposées lors des procès, y compris les appels au meurtre contre ma personne». «Je vous corrige : il ne s’agit pas de mon troisième mandat, mais de mon premier mandat sous la IVe République, adoptée par referendum. Un referendum n’était d’ailleurs pas inédit dans l’histoire de la Guinée ; souvenez-vous de celui de novembre 2001instaurant un septennat renouvelable à vie pour le président Lansana Conté, disposant liberticide dont les plus chauds partisans, à l’époque, était un certain Cellou Dalein Diallo. Aujourd’hui, en vertu de la nouvelle constitution, le mandat est de six ans, renouvelable une seule fois…. », a vivement rétorqué le premier Président de la IVè République pour répondre à cette question de nos confrères de Jeune Afrique : «Cinq mois après votre réélection pour un troisième mandat, dans des conditions contestées par vos adversaires, comment se porte la démocratie en Guinée ?»
Hadja Fanta Touré