Guinée : Mohamed Tall voudrait une transition « concertée »

Conakry, le 17 novembre 2021, Mohamed Tall, Directeur de cabinet de Sidya Touré, leader de  l’UFR (Union des Forces Républicaines), était l’invité de l’émission «On refait le monde» de nos confrères de Djoma TV pour passer en revue les dernières actualités guinéennes particulièrement les deux sorties médiatiques du Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition, Chef de l’Etat…

Répondant une question portant sur la chute du régime du Pr. Alpha Condé le dimanche 5 septembre 2021, cet ancien Ministre du Président de la République déchu n’est pas passé par quatre chemins pour se réjouir : «Le changement du régime donne une nouvelle oxygène. Il y a une bouffée d’oxygène du point de vue des libertés». Se prononçant sur la nomination de Bill de Sam, artiste rappeur guinéen, de son vrai nom Alpha Soumah au poste de Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, il a dit et redit : «On peut dire qu’il y a un responsable de l’UFR, qui participe au Gouvernement, mais on ne peut pas dire que l’UFR participe au Gouvernement».

«La junte doit s’ouvrir et ouvrir les discussions…»

Parlant du déroulement de la transition, Mohamed Tall, qui n’a pas voulu se prononcer de la durée de la transition, a vivement souhaité : «La junte doit s’ouvrier et ouvrir une discussion avec les acteurs politiques. Il faut que les acteurs politiques et les forces vives se retrouvent pour se concerter. C’est la concertation qui manque à cette transition. Le véritable problème, c’est le manque de concertation entre les acteurs politiques et les nouvelles autorités du pays» «On a l’impression que le Gouvernement n’a pas suffisamment de pouvoir», a-t-il donné son impression sur le Gouvernement Mohamed Béavogui.

«Le problème est politique avant qu’il ne soit technique»

Répondant une question portant sur la déclaration du Colonel – Président qui ne veut pas du tout le médiateur désigné par la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) en la personne de Mohamed Ibn Chambas, il a indiqué : «Le problème (guinéen) est politique avant d’être technique. Nonobstant la durée de la Transition, la méthode doit demeurer. Elle doit être inclusive». Mieux, il n’est pas du tout d’accord de l’ordre des élections  (de la base au sommet) établi par le Colonel Mamadi Doumbouya. «Tout doit être discuté lors de la concertation».

Hadja Fanta Touré