Guinée : Rentrée scolaire du 21 octobre, une date qui suscite des interrogations

L’année scolaire 2021/2022 a bel et bien commencé le jeudi dernier sur toute l’étendue du territoire national après des vacances un peu plus longues que d’habitude. Notre reporter est allé à la rencontre des écoliers, élèves, étudiants et corps enseignants, qui ont repris le chemin des classes. Un enseignant-chercheur révèle que la date du 21 octobre de la rentrée scolaire suscite plusieurs interrogations

Elève en classe de 11ème année dans un lycée situé à Lambanyi, Mohamed Oularé, qui en avait marre de rester encore et encore toutes ses journées à la maison, est «tout heureux du démarrage de l’année scolaire» et a laissé entendre : «Il était temps qu’on reprenne (enfin) le chemin de l’école. Nous sommes confiants et souhaitons que l’année scolaire se déroulé correctement contrairement aux précédentes années, qui ont connu des troubles politiques et crises sanitaires durant des mois voire année. Que la nouvelle année scolaire soit couronnée de succès ! ». Et ce jeune lycéen, qui suit de près la situation politique du pays, n’a pas manqué de formuler des prières pieuses pour son pays natal : «Espérons que le changement intervenu au sommet de l’Etat (le dimanche 5 septembre 2021) soit le début d’une vraie prospérité partagée». Une prospérité partagée qui ne devrait rien avoir avec le slogan creux de campagne présidentielle du Président déchu.   

21 octobre, une date d’ouverture qui pose problème ?

Les nouvelles autorités du pays, qui ont choisi la date du jeudi 21 octobre 2021 pour l’ouverture des classes, ont-ils vraiment tenu compte de la situation de nombreux guinéens, qui inscrivent leurs enfants dans l’enseignement privé, pas vraiment.  Faya Kamano, Enseignant-Chercheur de son état, s’interroge : «L’ouverture des classes le 21 octobre pose polémique pour ceux et celles qui évoluent dans le privé : les écoles privées. Les parents d’élèves vont-ils payer la scolarité du mois d’octobre ou la dernière semaine du mois ? Et les enseignants auront-ils leur salaire de ce mois d’octobre ?». Les responsables en charge du système éducatif qui ont proposé cette date aux autorités publiques devraient répondre à ces interrogations de sieur Kamano, qui relance la subvention des écoles par l’Etat. «L’Etat doit essayer de subventionner les écoles privées, qui participent de façon active à la formation des futurs cadres du pays.»

Abdoulaye Baldé

 

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