Guinée : Voies interdites aux tricycles à Conakry, la doléance du syndicat des chauffeurs

Reportage de Farafinainfo.comEntre les chauffeurs de tricycles et la police routière, rien ne va plus depuis quelques jours : les derniers ne veulent plus rencontrer les premiers dans la circulation du moins sur des tronçons bien connus. Notre reporter est allé s’enquérir de cette situation tout en recueillant les avis des protagonistes du moins la partie plaignante (chauffeurs de tricycle) et sa victime collatérale (passagers).

La police routière a immobilisé de nombreux tricycles sur le tronçon Sonfonia T7 & Kagbélen ce mercredi 23 février 2022 sachant qu’il leur interdit de circuler sur la route des Princes, mais certains ne se plient pas devant cette interdiction et continuent d’emprunter princièrement  cette route des Princes. «La police routière continue d’immobiliser les tricycles qui circulent sur la route des Princes. La police a interpellé certains de nos collègues et immobilisé 35 personnes», révèle Ousmane Barry, chauffeur de tricycle. Ce jeune diplômé sans emploi se débrouille dans ce secteur informel, renseigne-t-il : «pour subvenir aux besoins de sa famille»,  tout en alléguant l’exigence financière de la police pour libérer les engins immobilisés par la route routière. «La police exige le paiement de la somme de 400.000 Francs Guinéens pour moto pour nous libérer. Nombreux chauffeurs de tricycles sont des diplômés sans emploi, qui n’ont pas d’autres moyens que d’entreprendre cette activité professionnelle», se lamente et s’interroge ce jeune chauffeur : «Pourquoi cette interdiction sur la route des Princes ?».

Au secours des chauffeurs …

«Nous demandons aux nouvelles autorités de se pencher sur la situation de ces chauffeurs de tricycles. Sur circuler que sur l’axe ne nous arrange pas les mototaxis», soutient bec et ongles un membre du syndicat des mototaxis. Mieux, il demande une doléance au Colonel –Président en ces termes : «Nous demandons au Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition de nous permettre de pouvoir circuler un peu plus loin que la nouvelle limitation fixée. Qu’il nous permette de faire de Bambeto à Kagbélen». Un client rencontré à bord d’un tricycle ne se fait pas du tout prier pour emboîter le pays au syndicat. «Les tricycles arrangent bien des gens, qui veulent aller plus vite, surtout au moment des embouteillages. Ils se faufilent entre les véhicules pour éviter les bouchons et aller plus rapidement Je demande aux autorités publiques de protéger ces jeunes gens, qui travaillent légalement et régulièrement pour subvenir aux besoins nourrir leur famille». Il ne reste plus qu’à souhaiter pour que les autorités publiques  puissent donner une suite favorable à cette doléance.

Abdoulaye Baldé