Histoire du métier d’avocat

Le mot avocat vient du latin « vocatus ad », qui signifie « appelé pour ». Dans le sens « pour assister autrui en justice ».Le métier d’avocat existe depuis l’Antiquité.

En Grèce Antique, les accusés étaient contraints de se défendre seuls. Mais ils pouvaient faire rédiger leur discours par un écrivain public appelé « Grand Orateur ». Ce dernier jouait ainsi un rôle d’avocat en Grèce et à Rome : Cicéron est le plus connu.

Au Moyen-âge, Justinien 1er, empereur byzantin, crée un « Ordre des Avocats », un corps regroupant les avocats. L’avocat devient alors un « chevalier de la loi », comparable aux chevaliers militaires. On considère qu’il mène un combat au profit des pauvres et des humiliés, protégés de Jésus-Christ.

L’avocat se recrute, au début, parmi les hommes d’Église, seuls connaisseurs des lois. Mais vite, la profession sera exercée par des laïcs, tout en revêtant une dimension religieuse. Par exemple, un avocat devient Pape: Clément IV (1265-1268).

L’avocat a aussi droit au titre de « Maître », à l’instar des théologiens chrétiens.

Sous la Révolution française, les avocats obtiennent le droit d’assister à l’instruction d’une affaire et au procès, mais ils doivent garder le silence. Au 19ème siècle, une immunité est accordée à l’avocat et il acquiert le statut de profession libérale.

En France, sur 11 Présidents de la République sur 23 ont été avocats. En 1907, Jeanne CHAUVIN (photo) est la première femme avocate à plaider. Fille de notaire, elle réussit 2 bacs (Lettres et Sciences), 2 licences (en Droit et en Philo) avant de devenir docteure en Droit.

Par Maître Cheick Oumar Konaré