Farafinainfo.com – [Histoire & Patrimoine] – Korela est l’un des districts de la sous-préfecture de Kouankan dans la préfecture de Macenta. Ce district est composé de quatre secteurs à savoir : Mamouroudou, Wronno, Bossofredou et Foulaya.
Korela est situé à 90 km du centre-ville de Macenta et à 30 km de la sous-préfecture centrale de Kouankan, bref c’est le dernier district de Macenta en allant dans la préfecture de Beyla. C’est dans ce district religieux que résidait l’un des très célèbres marabouts d’Almamy Samory Touré, en la personne de Karamo Amara Condé.
Alors, après la célèbre bataille de Woyowayanko, qui a opposé les Sofas de l’empereur de Wassoulou aux troupes françaises, le 2 avril 1882, qui s’est soldée par la fameuse victoire des troupes samoriennes. À cet effet, Almamy notifia à ses braves guerriers sofas de se rencontrer à Korela dans le but de remercier son marabout. À Korela, ce fut une festivité grandiose, après avoir réuni tout le village autour de l’Almamy et ses Sofas.
Ses hôtes, comme le veut la coutume mandingue, après avoir lu le Saint-Coran, ils donnèrent la parole à Almamy. L’Almamy prit la parole, rendit un vibrant hommage à son marabout et dit : «Grand Marabout, qu’est-ce que je peux faire aujourd’hui pour vous pour que vous soyez content comme moi ?».
En réponse à sa question, le marabout dit : «Oh grand Almamy cultive pour moi un champ de manioc en guise de souvenir». C’est ainsi que l’Almamy ordonna à ses sofas de se mettre à l’œuvre, et le lieu choisi était cette colline sur laquelle se trouve une grande clairière et ses alentours. Certains parlent de la présence de cinq-cents sofas, d’autres parlent de mille.
De toute façon, le manioc a été semé à la satisfaction de son marabout, Karamo Amara Condé, et ce dernier tenait désormais son champ de manioc.
Quelques images de la colline BAGOUKONI
C’est pourquoi, on appelle cette colline BAGOUKONI qui veut dire littéralement dans notre langue mania : la colline de manioc. Cette colline devrait être aujourd’hui un site touristique très visité par les Guinéens et autres touristes, mais malheureusement, il n’est pas répertorier par notre ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, mais aussi par l’Office National du Tourisme de Guinée pour la mise en valeur de nos différents sites historiques, ceux-ci sont méconnus du peuple de Guinée. Comme dit un adage populaire : «Il n’est jamais trop tard pour bien faire».
Ibrahima Bamba
