Farafinainfo.com – Actualités Sociopolitiques Guinéennes – Les coupeurs de routes sont de plus en plus fréquents d’année en année dans la circulation routière et ne cessent de semer la terreur. Les transporteurs, rencontrés dans la ville de Karamoko Alpha Mo Labé, en parlent ouvertement et vertement…
Mamadou Diakité, Chef de ligne à la gare routière de Conakry à Labé, se lamente: «Vraiment nos chauffeurs souffrent énormément sur la nationale Mamou-Labé, on ne reste pas trois jours sans entendre (parler) qu’un chauffeur voire deux sont victimes des coupeurs de route. Savez-vous depuis que les bandits ont commencé à s’en prendre aux chauffeurs et leurs passagers, nous n’avons jamais entendu que les autorités ont mis la main sur qui que ce soit.», tout en insistant sur le rôle de protection qui incombe inéluctablement aux autorités publiques : «Les agents de la sécurité routière doivent agir, s’ils sont-là pour défendre les personnes et leurs biens. C’est vraiment inquiétant». Le sieur Diakité n’a pas du tout laissé sous silence cette autre préoccupation des chauffeurs. «Parlant de plaques d’immatriculations, permis biométriques et autres dossiers. Nous demandons aux transporteurs de chercher tous les documents nécessaires afin que ces derniers puissent (librement) exercer leur métier légalement. Néanmoins si les autorités pouvaient diminuer les frais, ça nous fera plaisir, le cas échéant, nous disons aux chauffeurs de se conformer et d’être en règle», a-t-il ainsi posé la doléance des chauffeurs sans être vraiment sûr d’être entendu.
Nombreuses préoccupations soulevées
Maître Diafarou Barry, chauffeur, Labé – Conakry, est à la gare routière et ne se fait pas prier pour égrener le chapelet des maux dont souffrent les chauffeurs. «Les difficultés que nous rencontrons sur la nationale Labé-Conakry deviennent de plus en plus insupportables d’année en année. Avant on pouvait voyager à n’importe quelle heure, mais présentement la plupart des chauffeurs quittent Conakry la nuit et dorment à Mamou, car les coupeurs de route sont (très) fréquents entre ces deux villes Mamou et Dalaba. Cependant, la sécurité routière est présente à chaque 30km et fait des patrouilles mixtes, mais c’est comme si elle était-là juste pour lever et placer le barrage», dit-il amèrement avant d’évoquer une autre préoccupation : «Pour le cas du permis de conduire et les plaques d’immatriculations, le renvoi du délai à une date ultérieure reste un acte salutaire. Prendre les papiers, ce n’est pas un problème, mais l’accès et les frais ne sont pas faciles. Nous remercions les journalistes, car vous faites partie de ces personnes, qui se préoccupent de nos souffrances». Et cet autre transporteur de la ville de Karamoko Alpha Mo Labé en la personne de «Maître», Aladji Gadha Pountchoun Diallo dit : «Actuellement, tout le monde est au courant des problèmes que nous rencontrons sur la route. Les coupeurs de route attaquent nos voitures et violentent nos passagers. C’est triste ! Si les autorités publiques pouvaient nous aider à remédier à cette situation, cela allait être un ouf de soulagement, non seulement pour nous, les transporteurs, mais aussi les passagers. En ce qui concerne la nouvelle décision des autorités publiques sur le renvoi en juin 2023 l’obtention des permis de conduire, plaques d’immatriculation etc. C’est une bonne idée. Par contre, l’accès est difficile. Partout, il faut faire la queue, et nous les chauffeurs, nous vivons sur la route. On mange tant qu’on roule».
Abdoulaye Baldé, Envoyé spécial à Labé