L’Afrique, l’épicentre du terrorisme désormais?

Cette question vaut tout son pesant d’or aujourd’hui car, depuis quelques temps, ce resplendissant continent est devenu le nouveau champ de bataille djihadiste. Il a remplacé le Moyen-Orient. Au Mali, au Burkina Fasso, au Bénin pour ne citer que ces trois pays, des terroristes frappent impitoyablement des populations innocentes. Pas plus tard que dans la nuit du samedi à dimanche 12 juin 2022, une attaque dans le nord du Burkina Fasso a fait plusieurs morts et des milliers de déplacés.

L’heure est grave ! L’avenir du berceau de l’humanité est en péril. Les tensions entre les communautés de confessions religieuses différentes, que certains appellent guerres de civilisation (guerres de croisade, le terrorisme, le djihadisme, l’intégrisme, l’extrémisme…) et les conflits d’intérêts (les agressions, les annexions, les occupations, les rebellions, les coups d’Etat…) sont tous entretenus et nourris par des organisations internationales.

En effet, certaines organisations internationales contribuent à dessiner les contours des tensions qui ne cessent de consumer et menacer l’existence de la race humaine. Évidemment, cela se comprend. Ces structures sont toutes conduites par des puissances dont les économies reposent fondamentalement sur le commerce d’armes. Tant qu’il y aura des pays dont les économies continueront à dépendre exclusivement de la vente d’armes et du pillage des ressources des autres, la paix ne sera qu’un vain mot.

Pour preuve, en 2017, la valeur totale des transferts internationaux d’armes s’élevait au moins à 95 milliards de dollars. Dans un rapport également publié en 2020 par l’Institut Sipri, les ventes d’armes ont augmenté de 5,5% en volume sur la période 2015-2019.

D’ailleurs, sans ces guerres à travers le monde, pensez-vous que certaines organisations continueront d’exister ?

Non. Certaines organisations existent parce qu’il y a des belligérances à travers le monde. Le jour où les armes cesseront de crépiter, elles perdront aussitôt leur raison d’exister, des personnes se retrouveront au chômage. Ce sont des milliers de dollars qui sont en jeu. Il faut protéger à tout prix ces intérêts. Voilà le véritable jeu auquel se livrent ces organisations, et ce, au grand dam des peuples. En clair, les pays vendeurs d’armes profitent de l’instabilité du monde et du regain des tensions pour vendre leurs marchandises (armes). Sans guerres, pas d’usines d’armes; sans usines d’armes, certaines grandes économies s’affaisseront. C’est une évidence.

En clair, contrairement donc à l’image que certaines organisations donnent d’elles-mêmes pour faire croire à l’opinion qu’elles œuvrent toutes pour la paix dans le monde, ces instruments des grandes Nations anesthésient la conscience des peuples, via des tapages médiatiques, pour mieux dissimuler leurs jeux insalubres. À proprement parler, le monde est dans une conspiration permanente des grandes Nations.

L’humanité n’a point besoin d’usines de fabrique d’armes. Elle a plutôt besoin d’un monde sans conflit, sans guerre, un monde où il fait bon vivre tout simplement.

Le terrorisme ne serait-il pas un spectacle planifié comme l’affirme Monsieur Pierre Mannomi, ce maitre de conférence en psychologie français? Comment les terroristes, ces seigneurs de la violence, se procurent des armes ?

Il est important de préciser que l’intervention sans aucune raison valable de la France en Libye en 2011 a aggravé cette situation, surtout en Afrique de l’ouest.

Sayon MARA, Juriste