|L’ajustement structurel mal maîtrisé] serait-il une des causes de la descente aux enfers du peuple de Guinée ?

En 1985, pour attirer les capitaux étrangers et trouver des ressources destinées au remboursement de la dette , le CMRN, inexpérimenté, imposa une thérapie de choc au peuple de Guinée : abandon des subventions aux produits et services de première nécessité (riz, lait, sucre, farine, combustible…) ; réduction drastique des dépenses publiques, notamment les budgets sociaux (éducation, santé, logement, infrastructures) ; le licenciement de plus de 12000 fonctionnaires tristement qualifiés de déflatés etc….

Avec la réduction drastique de tous ces budgets sociaux, les familles les plus fragiles ont été exclues de toute forme d’accès aux soins de base, ne pouvant plus financer les frais liés à la scolarisation des enfants. Leurs conditions de vie se dégradèrent sévèrement.

Cette prétendue reconstruction économique et financière de la Guinée s’inscrivait dans le cadre du libéralisme économique que beaucoup observateurs ont qualifié de « sauvage ». Une rupture par rapport aux options antérieures et qui a l’effet d’un véritable électrochoc, dont le pays ne s’est pas encore tout à fait remis.

 

Par Khalil KABA