L’année 2020 est perçue comme une année électorale dans beaucoup de pays de la sous-région. C’est le cas notamment de la Guinée, où le second mandat de l’actuel président arrive à terme dans pratiquement cinq mois. Une élection présidentielle doit donc avoir lieu dans les conditions normales avant le mois de décembre prochain pour élire un nouveau président de la République. Sauf que, cette élection risque d’être repoussée à cause de beaucoup de facteurs. Même si ses collègues du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) tiennent coûte que coûte à la tenue du scrutin dans les meilleurs délais, Lansana Kouyaté, président du PEDN, un opposant membre du FNDC, se dit favorable à un report du scrutin. Il évoque ses raisons.
« D’abord on vit une situation dramatique qui est le Covid-19. C’est une pandémie grave, gravissime. Et il faut qu’on gère avec beaucoup de difficultés, comme tout le monde entier. Ça c’est la première raison. Une deuxième raison, c’est le référendum intervenu entre-temps qui crée problème. Il faut désamorcer tout ça, recoller les morceaux pour savoir comment aller à des élections apaisées. Mais les uns sont respectueux de la constitution qui a précédé l’élection du président de la République c’est-à-dire la constitution du temps de CNT et les autres souhaitent s’accrocher à cette dernière constitution, là est le problème. Une fois que le problème est posé, il faut le simplifier avant de chercher la solution« , a fait remarquer l’opposant.
Cette sortie de Lansana Kouyaté risque de remuer des langues au sein du FNDC dont son parti politique est membre et où in ne veut pas du tout entendre parler d’un quelconque report de l’élection présidentielle de 2020.
Aissatou Diallo