Le panafricanisme : toujours un défis pour le PDG-RDA

Dès sa création, en mai 1947, le PDG a inscrit sa philosophie et son action politique dans le cadre du panafricanisme et de l’unité africaine. Son œuvre, ses résultats et ses succès en la matière sont unanimement salués par tous les africains et toutes les forces politiques du monde, même parmi ses plus virulents détracteurs.

A l’indépendance de notre pays, voilà ce que disait le Camarade Ahmed Sékou Touré, premier président de la République, parlant au nom de tout le parti : «L’indépendance de la Guinée ouvre une ère nouvelle pour la formation d’un Etat africain puissant. Notre choix dépasse donc le cadre du territoire. C’est une option au nom de tous les peuples coloniaux d’Afrique » L’hymne National de notre République, ainsi que notre première Constitution comporte déjà l’ardent désir du Peuple de Guinée de réunir tout le continent au sein d’une organisation continentale ; Dans sa première Constitution, le jeune Etat se disait également disposé à renoncer à tout ou partie de sa souveraineté au profit de la constitution de grands ensembles panafricains.

C’est le lieu de le dire haut et fort : le Parti Démocratique de Guinée est fier de célébrer avec de nombreux Etats africains les 57 ans de l’unité africaine acquise de haute lutte. Notre fierté est d’autant plus grande, que l’un des premiers objectifs de notre combat, avait été la libération totale du continent, en vue de son union pour un développement économique harmonieux des peuples africains réunis dans le même projet.

C’est cette haute et noble mission historique qui a constamment guidé l’action du PDG-RDA à travers la constitution d’organisations inter-étatique sous-régionales comme l’Union Guinée-Ghana, l’Union Guinée-Ghana-Mali, la Mano River, l’Organisation des Etats Riverains du Sénégal, la CEDEAO et, par-dessus tout, l’Organisation de l’Unité Africaine. C’est la conscience nette et claire de la nécessité de cette philosophie qui a permis au PDG-RDA de jouer un rôle pionnier et décisif dans la constitution, l’organisation et l’animation des mouvements panafricains des travailleurs, des femmes et des jeunes.

Aujourd’hui, la Guinée a pratiquement perdu son leadership en matière de panafricanisme. Et, il faut bien l’admettre, ces organisations si importantes pour l’émancipation de l’Afrique et sa participation, à égalité avec les autres, au concert des nations, sont fortement ébranlées par des contradictions internes plus ou moins aiguës, par le déficit de vision et par la dispersion des efforts communs au profit du « chacun pour soi ». Dans le cadre de la mondialisation, cette démarche est suicidaire pour l’Afrique.

Le PDG-RDA entend renouer avec le panafricanisme aussi bien sur le plan politique que sur le plan économique, social et culturel. Le Parti saura compter sur les forces nationales et africaines, et elles sont nombreuses, pour élaborer, mettre en œuvre et renforcer des programmes d’union et d’intégration avec tous les Etats et toutes les organisations soucieuses de l’indépendance, de l’unité et du progrès des peuples africains.

La création de la seconde zone monétaire, puis d’une monnaie unique pour les pays de la CEDEAO, la mise en œuvre de multinationales africaines en vue de l’exploitation de nos immenses ressources naturelles, les projets de développement intégré à partir des bassins miniers et hydro-électriques de la sous-région seront des priorités.

Les organisations panafricaines de masse seront incitées et appuyées afin qu’elles s’inscrivent dans les nouveaux cadres d’action des sociétés civiles internationales, qu’elles y jouent le rôle de leader pour proposer, lors des grandes rencontres internationales, des voies et moyens sûrs, coordonnés, de l’émancipation et du progrès des peuples africains.

Source : orientation politique issue du XIV ème congrès du PDG-RDA le 14 mai 2010.

Prêt pour la Révolution Démocratique Africaine !

Conakry le 25 mai 2020