Par Tariq Ramadan
Le Shaykh Aboubacar (Boikary) Fofana nous a quittés…
Le Très-Haut a rappelé à Lui, notre frère, le shaykh Fofana en ce 24ème jour du mois de Ramadan. Le coeur est lourd et la tristesse est immense. Le shaykh Fofana était un frère, un ami, un exemple.
Imam représentant la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, il a payé au prix fort son engagement avec des années de luttes et d’exil qui ne l’ont pas fait dévier du chemin de la foi, de la sagesse et de la justice. Nous lui devons beaucoup. Tellement. Il a été l’un des fondateurs de tant de projets, dont le SIFRAM et le CIMEF qui n’auraient jamais vu le jour sans son engagement et son autorité. Avec Moussa Touré (rahimahuLLah) parti il y a dix ans déjà, Thiam Mokodou et Mustapha Soumahoro, ils furent le premier cercle des engagés avec nous, en Occident. Pour Dieu, pour le message, pour les êtres humains. Autour d’eux, il y avait les imams, les membres du COSIM, les imams des mosquées, les responsables des différentes organisations, de la radio al-Bayan. Des centaines, des milliers, des centaines de milliers de croyantes et de croyants qui l’aimaient, le respectaient et qui pleurent aujourd’hui son départ. Il était l’imam des imams (al-a’imma) et il a participé sa vie durant à réformer et à améliorer l’état des musulmans ivoiriens.
Je n’oublie et n’oublierai rien grand frère in sha ar-Rahmân. Le Covid-19 t’a emporté et Dieu t’a rappelé en ces jours bénis du mois du Ramadan. Qu’Il t’accueille en Sa grâce et Sa miséricorde et Son amour. Nos condoléances à tous les membres de sa famille, aux musulmans de Côte d’Ivoire et plus largement d’Afrique qui l’invitaient, l’aimaient et le considéraient comme l’un de leurs meilleurs représentants.
Avec mon amour et mes prières. Repose en paix. « Les yeux sont mouillés, le cœur est triste, mais nous ne devons dire que ce qui plaît à Dieu » :
إِنَّا لِلَّهِ وَإِنَّآ إِلَيْهِ رَٰجِعُونَ
TR