Lettre d’Algérie: Chute en cascade des pontes de la mafia

Par Chahredine Berriah

Ils tombent les uns après les autres, les pontes de la mafia de la pègre de Bouteflika, président déchu.

Le dernier en date, est Abdelmoumène Ould Kaddour, ancien P-DG de la société des hydocarbures (Sonatrach), la vache laitière. Il a été arrêté vendredi dernier, à l’aéroport de Dubaï aux Émirats arabes unis, alors qu’il revenait de Paris.

Une arrestation survenue rapidement après un mandat d’arrêt international lancé contre lui pour, notamment l’affaire du  rachat de la raffinerie italienne Augusta.

 Une arnaque au détriment de l’Etat algérien. “Vieille de 70 ans, la raffinerie Augusta, propriété d’ExxonMobil, a été rachetée, en 2018, 725 millions de dollars. Le prix d’achat a provoqué une polémique pour son prix exorbitant” (…) mettant en avant “la vétusté” des installations, mais aussi le risque pris par la compagnie nationale avec, en sus, un endettement de 250 millions de dollars, dont 100 millions destinés aux travaux de maintenance de la raffinerie installée en 1949 au sud de l’Italie. Les experts ont également évoqué les charges financières que le rachat a provoqué, sans pour autant assurer une plus-value pour la Sonatrach…)

Personnage controversé, Ould Ali avait fait parler de lui bien avant cette “transaction douteuse”, il avait même été emprisonné pour “intelligence avec l’étranger” avant que Bouteflika le réhabilite et le désigne à la tête de la puissante société pétrolière qui nourrit le pays.

Relevé de ses fonction en avril 2019 par le chef de l’Etat intérimaire Abdelkader Bensalah au lendemain de la déchéance de Bouteflika, il prend la poudre d’escampette à l’étranger, avec bien entendu des complicités.

Sera-t-il remis aux autorités algériennes pour retrouver ses anciens collaborateurs dont Ali Mazighi, incarcérés dans les prisons algériennes  pour corruption dans cette même affaire ?

Aujourd’hui, beaucoup de mafieux de cet acabit jouissent de leur liberté en Algérie-même et que le pouvoir en place “protège” par la lenteur de sa Justice. Un pouvoir qui est le même que celui détenu par l’ancien Raïs. C’est juste une question de clans.

Le mouvement populaire contestataire, le Hirak, investit les rues du pays tous les vendrefis pour chasser le régime de Abdelmadjid Tebboune, désigné par l’armée sous couvert d’une parodie d’élection un certain 12 décembre 2019.

C.B