Lettre d’Algérie: Déclaration de guerre !

Par Chahreddine Berriah

Pour avoir demandé l’amélioration de leurs conditions de travail et salariales, 230 agents de la protection civile (pompiers) ont été suspendus de leur fonction et “seront poursuivis en justice pour avoir enfreint la loi” a indiqué le ministère algérien de l’Intérieur et des Collectivités locales.

Une décision qui n’est pas faite pour apaiser les tensions sociales qui vont en s’aggravant.

Ce même ministère a publié, hier dimanche, un communiqué où il interdit toute manifestation publique, justifiant le recours à cette énième attitude répressive par le fait que “il a été constaté dernièrement que les marches hebdomadaires commencent à enregistrer de dangereux dépassements » et de préciser que “ les organisateurs devront dorénavant fournir les noms des responsables ayant organisé la marche, l’heure de début et de le fin de le marche, son itinéraire ainsi que les slogans qui seront levés ».

Pas malin du tout: demander à un manifestant d’aller chercher une autorisation pour marcher contre le régime… à une police du régime, c’est comme aller se jeter dans la gueule du loup.

Au rythme où va ce Pouvoir illégitime, le peuple algérien sera taxé sur l’air qu’il respire.

Avec ces décisions irréfléchies, le régime appelle à l’affrontement entre le peuple et les dirigeants. Une véritable déclaration de guerre.

En attendant le prochain épisode d’un régime aux abois, ces trois derniers jours, 25 bateaux de fortune à bord desquels se trouvaient 398 personnes, des jeunes, sont arrivées sur les côtes espagnoles (Almeria en Andalousie) d’une manière irrégulière.

Si les frontières (aériennes, maritimes et (terrestres avec la Tunisie et le Maroc) seuls le gouvernement et leurs sbires resteront dans le plus grand pays d’Afrique. Et les détenus d’opinion dans leurs geôles, bien sûr.

Et vogue la galère dans « l’Algérie nouvelle » de Tebboune.

C.B