Lettre d’Algérie: La pègre en recyclage

Par Chahredine Berriah

Après la mascarade des élections législatives où le régime, usant de son « intelligence »,  a reconduit ses partis politiques, ceux qui, ridicules et toute honte bue,  se prosternaient devant le cadre de l’ancien chef de l’Etat omnipotent.

Et pour faire démocrate, l’actuel chef de l’Etat, désigné par les militaires, comme ses prédécesseurs, a  nommé un premier ministre pour former son gouvernement. Sauf que ce premier ministre… était le ministre des finances du dernier gouvernement.

Aymen Benabderrahmane, puisque de lui qu’il s’agit, a fortement marqué son passage avec le manque des liquidités, les chaines interminables depuis l’aube devant les postes et les banques, plafonnement des retraits etc…

Et la première décision qu’il prend, aujourd’hui, c’est d’avoir recours à la planche à billets avec l’impression de 2 100 milliards de dinars (105 millions d’euros)  qui serviront à “un nouveau programme spécial de refinancement, d’une durée d’une année (…)  Il vient en soutien au programme de relance de l’économie nationale…” 

Une décision que pondait, à chaque fois,  un ancien chef de gouvernement sous Bouteflika, Ahmed Ouyahia actuellement en prison pour détournements de biens et moult griefs, condamné à 15 ans de prison ferme.

La pègre de l’époque imprimait les billets de banque pour les voler par la suite.

Comment peut-on faire du neuf avec des vieux ? Les vieilles marmitesne font pas toujours la meilleure cuisine.

Aujourd’hui, lescitoyens algériens ont touché le fond. Ils vivent dans la misère. Des milliers de jeunes quittent le pays dans des embarcations de fortune pour “conquérir” les côtes andalouses (4 00 jeunes sont arrivés à Almerie en 48h).

Des militants et des journalistes sont écroués pour avoir exprimé leurs opinions.

Aux abois et sans perspectives, le pouvoir use de la répression, l’arme des lâches et inonde les banques de billets pour créer l’inflation et mener le pays carrément dans le précipice.

“L’Algérie nouvelle” de Tebboune est synonyme d’assassinat de tout un peuple…

C.B