Par Chahredine Berriah
Après plus d’une année de fermeture de ses frontières aériennes, maritimes et terrestres, l’Algérie a décidé de rouvrir… ses aéroports seulement. Trois en tout : Alger-Oran et Constantine, le 1er juin prochain. Pour une unique destination, la France.
Pour une diaspora estimée à plus de 5 millions d’Algériens à travers le monde, l’on se demande pourquoi le gouvernement ou ceux qui décident n’ont pensé qu’à nos ressortissants dans l’Hexagone… et encore, ceux-là, plus de 2 millions n’auront pas tous la chance d’acheter un billet, cher, selon les responsables de la compagnie Air Algérie, pour rentrer au pays.
Pour les Algériens désirant se rendre en France, c’est le flou total. Ce n’est donc plus une réouverture partielle, mais une réouverture à sens unique.
Quant aux dirigeants et leur progéniture, les vols n’ont jamais été interrompus et cela est une autre histoire qui confirme qu’on n’est pas tous sur le même pied d’égalité. N’est pas citoyen qui veut !
1er juin, réouverture… 12 juin, élections législatives. C’est déjà la campagne électorale caractérisée par plus de listes indépendantes que de partis politiques. Fait nouveau : le régime sponsorise les jeunes candidats avec une aide équivalente à… 1 500 euros. Et quand on sait que ces jeunes sont en majorité des chômeurs, l’on devine que cette somme ne servira pas à l’achat des affiches et autres dépliants, mais plus à tenir deux ou trois mois dans la dignité.
Même pour corrompre ses jeunes citoyens, le régime est ridicule. Ou peut-être qu’un jeune ne vaut que ça… Les milliards (détournés) sont pour lui et ses sbires.
Le mois de juin nous promet : cinq vols quotidiens, un parlement de jeunes chômeurs… prélude à un futur sombre !
C. B