MAURITANIE: MEA CULPA (Par Tierno Monenembo)

Par Tierno Monenembo

Ma dernière chronique, Plaidoyer pour Ould A bdelaziz, m’a valu une pluie de protestations par Whastapp ou par mail, de la part de nos frères et sœurs mauritaniens notamment. L’ Ould Abdelaziz chantre de la démocratie, apôtre d’une présidence limitée à deux mandats que je décris serait loin de correspondre à la réalité.

Non seulement sa gestion ne fut pas des plus exemplaires mais il n’aurait quitté le pouvoir que contraint et forcé. En outre, bien avant d’accéder à la tête de l’Etat, il fut le bras droit de Mawiya Ould Taya, l’ancien président qui s’est illustré au début des années 80 dans la persécution des Négro-Mauritaniens. Et il aurait tout au long de son exercice, grignoté une à une les prérogatives de ses concitoyens de peau noire. Bref, j’ai commis la faute que je reproche à mes amis sénégalais, maliens, ivoiriens etc. des années 70 : j’ai chanté les louanges d’Ould Abdel Aziz sans n’avoir mis les pieds en Mauritanie pour savoir de quoi il retourne.

« Pan sur le bec ! », dirait-on, au Canard Enchaîné.

À toutes les Mauritaniennes, à tous les Mauritaniens que mes propos ont choqués, mes excuses les plus sincères, les plus désolées !

Tierno Monénembo