Mauritanie : Mon cri de cœur…Moussa Ould Khairy !

D’aucuns disent que Moussa Ould Khairy est self made man qui a gravi les échelons grâce à son sérieux, sa persévérance et abnégation dans le travail. Ils n’ont pas tort. D’autres disent que c’est tout simplement un jeune ambitieux qui a su saisir sa chance. Ils n’ont pas tort aussi.

Self Made Men, il l’est devenu grâce à ses efforts personnels en côtoyant très jeune des Européens afin d’apprendre les rudiments du métier. Il est passé à tous les stades d’apprenti à ouvrier pour devenir son propre Chef à la tête du fleuron des Lunettiers dans notre pays, Moussa Optical. Une entreprise qui non seulement emploie des mauritaniens mais fait la fierté de tout le pays. Il a multiplié les études et les formations pour être une référence aujourd’hui dans la sous-région et ailleurs.

Pour l’ambition, c’est son envie de s’en sortir tout seul grâce à ses propres efforts et c’est la marque des grands hommes. Une ambition qui lui permis d’être cité en exemple dans des forums nationaux et internationaux.

Autant dire que les définitions de l’homme ne sont pas fausses et relèvent plutôt de son parcours. Pour ma part, je veux parler de l’autre côté de l’homme, celui du sportif accompli qui connaît le sens du partage. Pour l’avoir côtoyé de longues années dans le milieu du football, c’est un passionné, un connaisseur et un amoureux du football. Je l’ai connu comme Président d’un club balbutiant FC. Khairi auquel il a accordé toute son énergie. Avec ses joueurs, il a tout partagé et même au-delà avec leurs familles. Au four et au moulin, il a construit une véritable famille unie.

Par la suite, il a gravi des échelons avec l’équipe de Tevragh Zeina et pourtant cela n’a pas changé ses habitudes. Proche des joueurs, conciliants et paternaliste, il était toujours là pour soutenir, conseiller et orienter. En grand connaisseur, ses analyses étaient toujours justes et pertinentes et cela rendait les joueurs heureux. C’est d’ailleurs ce qui explique un peu l’hégémonie de son équipe de longues années sur le championnat national. Comme dirigeant, il est d’abord humain ce qui lui donne une autre dimension dans un milieu où l’on a toujours besoin de soutien. Il est le conseil des joueurs, des parents et même des entraîneurs.

Son entrée en 2011 au sein du Bureau Exécutif de la Fédération Mauritanienne de Football n’a rien altéré de sa personnalité qui s’est plutôt affinée parce qu’il portait à bras le corps tous les maux dont souffre notre football. Cela ne lui pas valu que des amis mais il a toujours maintenu le cap. Les Présidents de clubs, les joueurs, les dirigeants continuaient à converger vers lui pour poser leurs préoccupations. Sans jamais se dérober, il a réussi à régler beaucoup de problèmes en investissant de sa personne.

Plus tard ayant compris que sa présence au sein du bureau fédéral n’avait pas un réel impact, il a décidé de s’éloigner du cercle des décisions tout en restant toujours avocat des plus faibles et soutien du plus démunis.

Aujourd’hui c’est encore vers lui que se tourne tous les sportifs pour un conseil où bien un soutien. Il reste aussi une référence dans le milieu du football où son expertise est demandée et son avis tranchant. C’est le dirigeant modèle pour le football. Un dirigeant qui a le sens de l’entreprenariat et de la gestion. Deux qualités incontournables pour une bonne gestion dans le milieu du sport et qui malheureusement font défaut aujourd’hui.

L’objectif de cet écrit n’est pas de lui jeter des fleurs ou de la sortir de l’ombre, c’est déjà chose faite depuis très longtemps parce que l’image du self made man et celle du dirigeant sportif sont déjà sortis de nos frontières depuis déjà longtemps et au grand jour.

Seulement par devoir de conscience, je veux montrer que pour la bonne marche du sport en général et en particulier le football, Moussa Ould Khairy est l’alternance crédible autour de laquelle il y a un réel consensus. Un vrai dirigeant sportif, un travailleur infatigable et quelqu’un qui ne traine pas de casseroles.

Je reste persuadé que tout cela n’échappe pas à Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani dont il est un soutien indéfectible depuis fort longtemps, mais c’est mon cri de cœur parce que le football se meurt à petit feu…

Mohamed Feily