Ce qui se passe à nos frontières et chez nos voisins devraient pourtant nous interpeller, fortement.
En Guinée Conakry la nouvelle junte militaire, sans grand tapage, vient de poser des Actes forts, allant dans le sens de la réconciliation nationale. Au Mali, cette approche, entamée avant même la chute de IBK, est entrain d’être remise sur les rails, revivifiée. Au Burkina Faso on s’attèle à la réconciliation, tout comme en Côte d’Ivoire où elle alimente les discours des dirigeants et de la classe politique, tous les jours. La Gambie s’y était déjà engagée de plain pied dès la chute de Djammeh .
Le Maroc et l’Algérie, osant reconnaître l’acuité de la question berbère qui divise, ont fait face pour lui trouver une solution heureuse qui s’est traduite par l’officialisation de la langue berbère. Chez nous on veut imposer une suprématie …
Seule la Mauritanie, sourde et aveugle à ce qui se passe alentour, traine les pieds et fuit son passé douloureux- angle mort de nos politiques-.
Dans tous ses pays on sent la présence de l’Etat, ce qui signifie que la loi-impersonnelle et unique pour tous- et l’ordre règnent … Pas chez nous où se déploie un désordre absolu dans lequel se complaisent intellectuels et classe politique ; où la loi c’est le prince ou la force tribale …
– Dans tous ces pays les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Pas chez nous où l’on ignore ce qu’est la loi et ce que dit le Droit… Nos administrations fonctionnent sur des bases tribales, ethniques, claniques et clientélistes…
Trois problèmes majeurs : Problème d’Etat qui renvoie à un problème de neutralité et d’intégrité que soutend un chapelet de contre valeurs nourries aux mœurs populaires. Mensonges, hypocrisie, appât du gain et faire semblant …. hypothèquent notre Devenir et font ’’…(qu’) on s’obstine à nier que la vérité est vraie ’’ !
Samba Thiam, Président des FPC (Forces Progressistes pour le Changement)