Motos-taxis en Guinée: Une activité lucrative et un moyen de transport le plus rapide

Reportage – Les motos-taxis font désormais partie du décor des routes et ruelles des grandes villes de la République de Guinée depuis quelques années déjà. Cette activité, qui est devenue comme toute autre activité professionnelle, est le point de chute de très nombreux jeunes notamment des élèves, étudiants et autres personnes, qui se cherchent et cherchent à arrondir les difficiles fins de mois. Un moyen de locomotion prisé par ceux et celles, qui veulent aller plus vite que leur ombre à Conakry pour éviter les regards et autre embouteillage dans la circulation. Notre Reporter est allée à la recherche des uns et des autres. Les témoignages…

Une activité lucrative

Faire de la moto est bon pour la santé certes, mais c’est aussi une activité lucrative en République de Guinée de nos jours. Comme en attestent les propos de Mamoudou Bah : « Quand tu conduis la moto, tu peux gagner de l’argent très facilement, donc pour moi, c’est un métier (comme tout autre métier). Et ça fait quatre (4) ans, moi, je suis dedans.» Autant vous dire que le sieur Bah, qui est dedans depuis quatre longues années, n’est pas du tout prêt d’en sortir. La très belle histoire de Mamadou Bobo Barry : « Je suis étudiant  à l’Université Général Lansana Conté Sonfonia. Je ne vous apprends rien parlant de la cherté des transports à Conakry. C’est ainsi qu’un grand (frère) m’a donné sa moto pour travailler et je devrais lui remettre 40. 000 Francs guinéens tous les jours,» s’est-il confié. Une activité qui lui a permis de poursuivre ses études et de travailler aujourd’hui pour son propre compte. «Et c’est en travaillant pour mon grand que j’ai fait des économies pour acheter ma propre moto et actuellement, je travaille pour moi-même,» a-t-il révélé tout en faisant évidemment allusion à son esprit d’entreprise. Mohamed Bangoura, un élève, qui est passé par la moto pour accéder à l’université dans le sens figuré, comprenez le bien. Et il le dit sans ambages : «Moi, j’ai commencé à conduire la moto en 2019, quand je préparais le baccalauréat, c’est grâce à la moto que j’ai pu me payer les cours de révision»

Un moyen de transport prisé par certaines personnes

En ce temps de saison très pluvieuse en République de Guinée, c’est un risque majeur de prendre la moto pour ses courses certes, mais nombreuses sont les personnes, qui prennent ce risque. Comme en témoignent les dires de Binta Bangoura : «Les routes  dégradées, les embouteillages, les eaux stagnantes, … On arrive à l’école avec un pantalon sale. S’il pleut sur la route, on sera toute mouillée avant d’arriver à destination.» Quant à Aminata Bangoura, elle donne ses raisons en disant: «J’aime les motos qui courent lentement et ça te permet de rentrer vite à destination.» Un avis partage ou presque par Mayenie Bangoura : «Chaque jour, je me déplace à moto pour faire mes courses. Les routes ne sont pas bonnes, mais le soir, il y a beaucoup d’embouteillage dès fois, nous sommes secouée par les dos d’âne»

Reportage de Odine Bitki