Farafinainfo.com – [La RIM au rythme de la CAMPAGNE électorale] – Ndeye Fatma Sarr clôture sa campagne électorale en accordant un entretien à Farafinainfo, parle de sa (première) candidature, son programme électoral et dévoile ses ambitions. Entretien …
Qui êtes-vous réellement, Ndeye Fatma Sarr ?
Ndeye Fatma est une jeune dame née le 18 Janvier 1978 à Rosso. Une ville située au sud de la Mauritanie et à 204 km de la capitale, Nouakchott. Candidate à la députation sur la liste nationale des femmes du Parti El ENSAV.
Je suis issue d’une famille modeste de sept (7) enfants dont je suis l’aînée appartenant à la communauté wolof originaire de Dieuk (Rosso), mais je suis par-dessus une citoyenne mauritanienne à part entière qui se reconnaît à travers toutes les autres couches sociales du pays.
Par ailleurs, je suis actuellement la Coordinatrice de la cellule de communication et des relations avec le public du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Réforme du Système Éducatif.
Après avoir obtenu ma maîtrise en Lettres, j’ai été formée à l’école normale supérieure (ENS), puis j’ai intégré la fonction publique en 2006 en tant que professeure. C’est en 2020 que je suis nommée en tant que coordinatrice au ministère de l’Éducation jusqu’à nos jours.
D’où est venue l’idée de se porter candidate à la députation ?
Naturellement, je suis d’abord une citoyenne mauritanienne, donc légitimement, cela me revient de droit. Ensuite, je suis une militante très engagée du Parti El ENSAV. Comme j’étais à Nouadhibou j’ai eu à travailler avec la Coordination du Trarza basée à Nouadhibou avant d’intégrer la commission nationale des femmes du Parti où j’ai occupé le poste de chargé de mission auprès de la présidente.
Étant très active et engagée en politique, j’ai, à la demande générale de mes amis, collègues et proches qui voient en moi un leader affirmé, décidé de déposer ma candidature pour non seulement être la voix des sans voix, mais surtout pour promouvoir l’autonomisation et le leadership des jeunes et des femmes qui constituent plus de 62% de la population.
Par ailleurs, j’ai porté ma candidature parce que, notre pays doit, à l’instar des autres pays du monde régler le problème de la jeunesse et des femmes pour que demain nous puissions être présents au rendez-vous du développement.
Les femmes, représentent plus de la moitié de la population et j’ose dire que Dieu a choisi de faire d’elles la majorité. Il n’est donc pas normal que ces femmes qui sont l’essence de la vie, qui donnent la vie et l’entretiennent, assurent l’éducation, la stabilité sociale et même économique soient délibérément quasi absentes à tous les niveaux.
En outre, nous sommes dans un monde en pleine mutation. Un monde où la pleine et égale participation des jeunes et des femmes et la promotion de leur leadership ne sont plus une option, mais une nécessité. Donc, en tant qu’actrice politique, il est de mon devoir d’apporter ma pierre à l’édifice que le gouvernement mauritanien, à travers les engagements de son Excellence le Président la République Mohamed Cheikh Ould Ghazwani a la ferme volonté de construire. À savoir réaliser des changements structurels nécessaires à tous les niveaux et dans tous les domaines de la société en faveur du développement durable.
Parlez-nous sommairement de votre programme électoral ?
Permettez-moi de rendre un vibrant et appuyé hommage à son Excellence le Président la République Mohamed Cheikh Ould Ghazwani qui, dans son programme Taahouaty a réservé à l’éducation et à la promotion de la jeunesse et de la femme, une place de choix. Un programme riche dont les réalisations ne sont plus à démontrer. Notre programme électoral, en tant que militante du Parti El ENSAV soutenant les réalisations et les actions du gouvernement dirigé par le Premier Ministre Mohamed Ould BILAL Messaoud, ne peut venir qu’en appui au programme précité. Je ne saurai énumérer tous les axes de notre programme, cependant nous allons nous focaliser sur certains. Il s’agit de :
L’implication, et la promotion de la jeunesse et de la femme mauritanienne qui constituent une priorité nationale.
L’autonomisation de la femme et le respect ainsi que la promotion ses droits.
La mise en place d’un cadre d’orientations définissant de nouvelles stratégies pour la revalorisation et la promotion du leadership transformateur des jeunes et des femmes
La révision et l’application des textes juridiques protégeant les femmes contre toutes les formes de violence pour renforcer l’accès à leurs droits les plus fondamentaux.
La mise en place de nouvelles stratégies visant à actualiser la loi cadre de lutte contre les violences faites aux femmes et la réforme du dispositif juridique national en lien avec le statut de la femme en vue d’une meilleure protection et jouissance de ses droits.
La consolidation de la participation des femmes dans les processus électoraux ainsi que dans les plus hautes instances de l’état pour une meilleure promotion de la parité et booster son potentiel en tant qu’élément fondamental de notre capital humain et notre développement durable.
L’institutionnalisation effective du genre par l’introduction progressive par la révision des lignes budgétaires et des programmes sensibles au genre à tous les niveaux.
La mise en œuvre d’un vaste programme d’autonomisation des femmes, y compris celles vivant avec handicap.
La promotion de l’équité, le maintien des filles à long terme dans le système éducatif ainsi que l’insertion ou la réintégration des jeunes adolescents en déperdition scolaire et l’autonomisation économique par des activités génératrices de revenus.
La création d’un Centre d’écoutes pour permettre aux jeunes et surtout aux femmes vivant dans des situations difficiles de pouvoir exprimer leurs douleurs, mais aussi bénéficier d’un appui pour mieux faire face à certains défis qui très souvent les gangrènent, la vie peut même les ronger à petits feux faute de ne pas avoir le courage de s’exprimer et revendiquer leurs droits.
Et comment allez-vous le mettre en œuvre, si vous êtes élue, c’est tout le mal que nous vous souhaitons ?
Si je suis élue, la première chose que j’aurais à faire, serait d’être à proximité des franges les plus vulnérables. J’ai eu la chance de visiter beaucoup de localités de mon pays, grâce à mon expérience professionnelle. Des coins très reculés ou la pauvreté règne réellement, rendant les femmes très vulnérables. Je souhaiterais donc tendre la main à toutes ses personnes, mes concitoyens qui malgré leurs difficultés à joindre les deux bouts, vivent dignement dans leurs petits coins J’aimerais aussi, par empathie et solidarité, apporter mon soutien aux femmes victimes de violences conjugales, pas seulement physiques, mais surtout verbales, par ce que, si certaines familles existent, c’est parce que, ces dignes et braves femmes ne savent où aller ou sur qui compter en cas d’abandon ou de divorce. La plupart d’entre elles, préfèrent se résigner et en digèrent amèrement les pilules de la déception ou du mal à subir jusqu’à la fin de leurs vies.
Je ne peux oublier mes consœurs qui sont incarcérées dans les maisons de correction, car après tout, elles sont des nôtres, des femmes, des mères parfois victimes de la fatalité ou de l’adversité et qui méritent notre soutien, car la place de la femme, c’est dans sa famille.
Aussi, nous avons une bonne marge de la population très pauvre, n’ayant pas encore eu l’opportunité de bénéficier de couverture maladie et qui occasionnellement en cas de maladie peine à acheter les médicaments prescrits. À ceux-là, j’apporterai mon soutien en effectuant le plus souvent possible des visites dans les hôpitaux.
J’effectuerais des visites dans les établissements scolaires pour m’enquérir de la situation des élèves et des enseignants en vue d’améliorer leurs conditions de vie. Je m’impliquerais directement et autant que possible, en tant qu’éducatrice pour une réforme pérenne de notre système éducatif en appuyant les programmes mise en place pour enseigner à nos enfants l’empathie, la tolérance, la solidarité, le civisme et le patriotisme pour une meilleure cohésion sociale.
Je m’investirais à fond sur l’éducation, car elle renforce la confiance en soi et les capacités intellectuelles de nos enfants, mais aussi vecteur de changement de comportement. Ensemble, rebâtissons une école républicaine au service de la réussite de nos élèves pour enfin matérialiser notre unité nationale.
Un mot de remerciement à la fin de cet entretien ?
Je remercie tout le staff du parti Et Insav pour cette confiance placée en ma modeste personne. Comme vous le savez, c’est la première fois que je participe à des élections comme candidate et de surcroît sur la liste nationale des femmes. Je considère que ceci est une mission, un grand défi à relever. Durant cette période de campagne donc la chose la plus importante que vous pouvez me souhaiter c’est d’accomplir cette mission dignement avec beaucoup de succès et que tous nos candidats soient élus pour que notre parti INSA ait une écrasante majorité à l’assemblée nationale.
Propos recueillis par Camara Mamady