Tranche de vie (en ce temps de confinement) – Notre Correspondant à Dakar est allé faire un micro-trottoir au marché Thiaroye Gare. Et il a rencontré séparément deux tailleurs Ndiaga Mbaye et Youssouf Barry. L’un et l’autre parlent des conséquences de la crise sanitaire particulièrement l’instauration du couvre-feu sur leur activité professionnelle
Tout a commencé par cette brève présentation du tailleur sénégalais: « Je m’appelle Ndiaga Mbaye . Je suis citoyen sénégalais et tailleur de profession » Et Ndiaga Mbaye de répondre à la seconde question portant sur le couvre-feu: « Nous menons présentement une course contre la montre pour pouvoir travailler et gagner quelque chose, mais hélas ! Sincèrement le travail ne marche plus comme avant. Parce que les clients ne se font très rares maintenant pour cause de crise sanitaire et l’instauration du couvre-feu donc nous travaillons les yeux rivés sur la montre. A partir de 18 heures, les policiers et autres hommes de tenue viennent nous rappeler qu’il est temps de regagner nos domiciles pour vous dire qu’on n’arrive plus à travailler comme avant. Les temps sont vraiment durs pour nous. Comme nous n’avons pas le choix et nous acceptons la situation si elle peut aider à éviter la propagation du coronavirus notre pays. »
« Tout le marché est en crise pour cause du Coronavirus »
Même son de cloche chez le tailleur guinéen, Youssouf Barry: « On ne gagne plus comme avant. Tout le marché est actuellement en crise pour cause du coronavirus. Nous ne pouvons plus travailler la nuit pour dire que nous sommes désormais sous surveillance (éclats de rires). Nous montons à 7 heures pour descendre à 18 heures. Nous ne gagnons plus assez d’argent comme avant parce que les clients se font très rares maintenant. Nous venons le matin pour nous installer et nous rentrons bredouiller le soir chez nous pour vous dire que le temps est vraiment très dur pour nous, mais nous acceptons cette dure situation, si elle peut aider à éviter la propagation du virus dans le pays tant mieux. »
Ndiaga Mbaye et Youssouf Barry sont frappés de plein fouet par cette crise sanitaire certes, mais ils acceptent la situation tout en espérant que les mesures urgences sanitaires prises pourraient limiter la propagation du Covid-19 au Sénégal pour que la vie reprenne rapidement son cours normal.
Omar Ndao