Les problèmes sempiternels génériques qui ont depuis longtemps favorisé la gabegie financière dans les départements ministériels en Guinée sont connus par la majorité des guinéens.
Mais, très malheureusement, ce que les gouvernants successifs ont tous négligé y compris ceux de cette transition de tous les espoirs , ce sont certains aspects techniques de la NGP (Nouvelle Gestion Publique ) qui devraient permettre aux différents départements ministériels de mieux coordonner les actions et projets qui font l’objet de ces budget ministériels en vue de leur faire atteindre a l’issue de sa mise en œuvre , des résultats de changement précis et évaluables.
Quelle incompétence ou inexpérience du moins pour ces nombreux nouveaux cadres qui ont bénéficié de décrets après avoir été jugés meilleurs ?
Pourquoi solliciter des budgets ministériels totalement déshabillés qui ne soient pas précédés de plans opérationnels soutenus par des cadres logiques professionnels induisant des actions et projets, des stratégies, des indicateurs, des suppositions importantes, des résultats attendus et périodisés?
Pourquoi ne pas faire suivre tout ce processus de budgétisation d’un cadre performant de suivi évaluation et s’assurer que l’utilisation correcte de ces budgets débouchera sur des résultats de changement précis et concis?
De toute évidence, le CNRD doit se rendre compte que la mise en œuvre des budgets déshabillés non encadrés par des plans d’actions opérationnels soutenus , débouchera sur des détournements perniceux et subtiles car dans la pratique beaucoup d’activités budgétisées resteront généralement non exécutées et les fonds alloués utilisés par les DAF et leurs chefs de département. C’est par ex les rubriques surformations des cadres et d’autres services d’achat etc.
Faut il aussi malheureusement constater qu’il n’y a pas à l’interne des ministères de direction en charge du suivi évaluation des activités et résultats attendus.
Tout le paquet d’attention se concentre malheureusement sur les budgets physiques dont les détournements sont difficiles à détecter en certains endroits.
En dépit de tout ce qui précède , il faut retenir qu’il y’a une nécessité aujourd’hui que l’administration publique guinéenne change ses approches vers la gestion axée sur les résultats pour que les changements souhaités soient atteints et que les budgets aident à atteindre les résultats pas le contraire même quand les dépenses sont subtilement justifiées.
Que ALLAH sauve la GUINÉE.
AIME STÉPHANE MANSARE, Expert consultant en Sciences Sociales du Développement.
