Belle, rebelle, intelligente et brillante, Mme Zeinab Camara est une «femme modèle» pour les uns et un «haut cadre intègre» pour les autres. La Cheffe de Cabinet du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est en train de se construire un destin national. Celle qui dit à qui veut l’entendre : «Nous dessinons notre destin. Je suis en train de vivre ce que j’ai rêvé, il y a peut-être 20 ans voire 25 ans.» Portrait de cette candidate du RPG Arc-en-ciel à Boffa au parcours atypique.
Servir la Guinée en héritage
«J’ai toujours su que je rentrerais en Guinée après mes études universitaires pour y travailler», s’est longuement confiée Zeinab Camara dans une interview accordée à AMINA magazine. Partir pour se former en terre étrangère, en Angleterre pour mieux revenir servir sa Guinée natale, qui était plus qu’un rêve souhaité, mais une mission à accomplir qui est devenue au fil du temps le vrai fil conducteur de sa vie comme en témoigne son propos : «Depuis que j’étais toute petite, je savais que j’avais cette mission de partir me former et revenir servir mon pays. Pour cela, mes choix ont été basés sur l’apprentissage, avoir les connaissances et capacités nécessaires pour que je revienne dans mon pays. Je viens peut-être d’une famille, qui a toujours servi ce pays depuis mes ancêtres : mon grand-père, El Hadj Saliou Coumbassa a été Ministre sous le premier régime et emprisonné au Camp Boiro. A sa sortie, il a été Ambassadeur puis Ministre de l’Education nationale. Mon père a été également diplomate. Et nous avons sillonné quelques pays pour représenter la Guinée, donc nous avons grandi en voyant nos parents en train de servir le drapeau guinéen. Cette envie de servir ma Guinée est née-là.»
Une première expérience enrichissante
«Pour moi faire de la politique, c’est pouvoir influer sur les décisions de la cité, et si je prends cette définition, ça fait longtemps que je fais de la politique alors. Comme je l’ai dit, je fais de la politique parce que j’ai envie de changer les choses», a révélé la présidente – fondatrice de Women in Mining. Autant vous dire que Zeinab Camara, qui est en train de battre présentement campagne à Boffa et ses localités, est habituée à sillonner cette terre ancestrale pour ainsi dire que ce n’est pas du tout sa toute première fois d’aller au contact de ses compatriotes guinéens et toucher du doigt les réalités du pays. La preuve entre les lignes de ses propos : «Je n’étais pas candidate lors des dernières élections communales et communautaires, mais en tant que haut cadre et personne ressource de la localité, j’ai été contactée pour appuyer les candidats au niveau de la préfecture et je me suis dit : pas de problème et je suis à votre disposition. Pour moi, c’est le résultat sur le terrain qui est important (…), nous avons accompagné les candidats. Personnellement, moi au niveau de Taminetaye. Pour moi, c’était la plus belle expérience, parce que je n’avais jamais participé à une campagne politique. Certes, je faisais de la politique à travers le social, mais je n’avais jamais mené une campagne politique lors d’une élection, c’était une première. Premièrement, c’était un apprentissage. Deuxièmement, j’ai vraiment appris la profondeur de notre sous-développement. C’est que j’ai été dans des endroits très profonds de la localité et je me disais qu’il y’a beaucoup de travail à faire dans ce pays.» Et cette candidature n’est qu’un moyen d’avoir enfin la légitimité pour entamer le travail à faire à Boffa et ses différentes localités.
Camara Mamady