PRESSE AU SÉNÉGAL : Dakaractu pas reconnu par les « Patriotes »

MÉDIAS. La gouvernance de Pastef (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité) veut assainir le secteur de la presse au Sénégal. Et le nom d’un grand média Dakaractu ne figure plus sur la liste des médias reconnus et publiés, ce jeudi 06 février 2025, à Dakar, par le ministère sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.

Lisez le communiqué des responsables de Dakaractu pour en savoir davantage … 

« Le média Dakaractu.com n’a pas été reconnu par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Les professionnels des médias ont été surpris de constater son absence dans la liste publiée aujourd’hui lors de la conférence de presse des autorités étatiques. Une situation ubuesque qui semble découler de la volonté manifeste de marginaliser un média qui, visiblement, dérange.

Le plus cocasse dans cette affaire est que Dakaractu a fourni toutes les pièces demandées et a coché toutes les cases de la plateforme mise en place pour répertorier les médias sénégalais (voir capture d’écran). La veille de la publication, mercredi, les noms et prénoms des journalistes de Dakaractu figuraient clairement sur la plateforme, tout comme leurs contrats enregistrés par les services de l’État. Pourtant, contre toute attente, ces informations ont été effacées avant la publication officielle.

Pionnier du paysage médiatique en ligne au Sénégal, Dakaractu s’est imposé comme une référence dans ce domaine, malgré les manœuvres de certains qui semblent obnubilés par l’idée de museler des médias qui dérangent.  Dakaractu pliera, mais ne rompra pas.

En excluant Dakaractu, le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique met en péril des dizaines d’emplois dans un secteur déjà précaire, où le métier de journaliste relève souvent du sacerdoce. Malgré les difficultés, des Sénégalais continuent d’investir dans ce domaine et se battent pour préserver la démocratie.

Dakaractu survivra à cette tempête. Nous ne demandons aucune faveur ni ne quémandons une quelconque reconnaissance. Cependant, nous exigeons le rétablissement de nos droits. Personne ne pourra nous empêcher d’exercer notre passion de manière légale. Face à cette situation, nous avons pris la décision difficile de fermer nos bureaux au Sénégal et de nous exiler provisoirement dans un pays où la liberté de la presse et la liberté d’entreprendre sont une réalité.

Focus de Farafinainfo.com 

 

Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat