La présidente de la JCCM, Aïssata Lam, a organisé-le jeudi 12 septembre dernier, à l’hôtel Iman- une rencontre interprofessionnelle favorisant l’échange et l’apprentissage entre les jeunes mauritaniens.
Une rencontre à laquelle plusieurs personnalités ont pris part notamment le président de la CUN, Ahmed Hamza.Au cœur d’une rencontre que le coach Patrice Neveu a mis à profit pour révéler le secret de la culture de gagne.Et Dr Néné Kané de dévoiler les trois profils de l’entrepreneur.
Une véritable globetrotteuse, certes, mais passionnée de sa Mauritanie natale. La désormais présidente de la JCCM (Jeune Chambre de Commerce de Mauritanie), Aïssata Lam, qui entend vraiment jouer sa partition dans l’émergence d’une Mauritanie pleine des jeunes ambitieux et entrepreneurs, organise des rencontres entre les jeunes mauritaniens au cours desquelles, certains jeunes acceptent de parler publiquement de leur expérience professionnelle.
D’autres jeunes écoutent les différents intervenants et tentent de comprendre leur expérience en posant des questions. En effet, le jeudi dernier, à l’hôtel Imam, Dr Néné Kane a parlé de son expérience de chercheur en partageant avec le public «les déterminants de l’entrepreneuriat des jeunes en Mauritanie et au Sénégal : une étude comparative qui date d’août 2013».
Et la chercheuse de commencer sa présentation par cette célèbre citation de Franklin D. Roosevelt, qui lui est si chère : «Nous ne pouvons pas toujours construire l’avenir pour notre jeunesse mais nous pouvons construire notre jeunesse pour l’avenir» tout en disant qu’on évalue ainsi à 3 milliards le nombre de moins de 25 ans dans le monde, dont environ 40% ont entre 15 et 24 ans.
En outre, les tendances indiquent que le nombre augmentera d’un milliard au cours des dix prochaines années. La population jeune représente donc le plus vaste marché inexploité. Et plus loin dans son exposé, elle a dressé le profit de l’entrepreneur.
Trois profils de l’entrepreneur
En effet, Dr Néné Kane révélera ainsi les trois profils des jeunes entrepreneurs en Mauritanie et au Sénégal en évoquant : entrepreneurs résilient, attentif et cyclique. «Les entrepreneurs résilients dont la tranche d’âge est comprise entre 20 et 35 ans.
Les pratiques entrepreneuriales demeurent la seule façon pour eux de s’en sortir. Cette classe, composée de travailleurs autonomes involontaires, valorise la création individuelle et la plupart du temps informelle probablement par souci économique lié au fait d’être au chômage. Ces jeunes démarrent pour la plupart du temps leur activité grâce à une épargne ou une aide familiale.
L’examen des résultats du facteur environnemental montre que les jeunes entrepreneurs mauritaniens tout comme les entrepreneurs sénégalais, sont ceux qui considèrent que l`intervention gouvernementale est encore faible en matière de création d’entreprise et d`accompagnement des entrepreneurs.
Ils estiment que le soutien doit provenir en priorité de l`Etat et ensuite des organismes d`appui au secteur privé. Les entrepreneurs attentifs, cette catégorie est composée de jeunes entrepreneurs ayant un niveau scolaire universitaire et ayant un désir fort d’entreprendre.
Ils valorisent l’autonomie, l`indépendance et ont une admiration envers la création. Cette situation se rencontre plus chez les entrepreneurs sénégalais. En Mauritanie, les jeunes semblent être animés par d’autres raisons indépendantes que celles des sénégalais. En effet, la plupart d’entre eux, accordent une priorité au fait d’avoir de l’argent, de prendre des risques etc… Les entrepreneurs cycliques :
Il s’agit des entrepreneurs qui pour la plupart ont un niveau secondaire et même universitaire. Cette catégorie est composée des jeunes peu convaincus de la réussite à travers l’entrepreneuriat, ces jeunes n`ont pas d’attrait ni admiration envers la création ; ils ont à la limite une image dégradée de l’entrepreneuriat.
Ils considèrent que le statut d’entrepreneur est peu valorisant. Ces entrepreneurs démarrent leur entreprise presque contre leur gré». A noter que le sélecteur national, Patrice Neveu, qui revenait d’un stage gagnant contre l’équipe canadienne en terre espagnole, était de la partie pour raconter son emprise sur les Mourabitounes, qui savent désormais voyager, jouer et gagner.
«Je veux une équipe efficace pour gagner après on apprendra à jouer comme le Barça. Parce que les Mauritaniens ne demandent pas autre chose que la victoire», a-t-il ainsi révélé son secret de la culture de gagne. Une culture de la gagne qui s’installe peu à peu dans la tête de nos joueurs.
Et le Neveu, des Mauritaniens, de conclure modestement ses propos : «Moi, je ne suis pas un magicien. J’ai des hommes (joueurs) que je tente de leur donner l’envie de jouer». A noter que d’autres personnes- Papa Mamadou Ly, Cheikh Tidiane Sall, Mohamed Abdallah Ould Billil- ont également pris la parole pour imprégner l’assistance de leur vécu professionnel.
Camara Mamady
Le Rénovateur Quotidien