Farafinainfo.com – Actu Sociosanitaires Guinéennes – L’atelier de validation technique du Plan Stratégique National 2024-2028 du Programme National de Santé Mentale (PNSM), qui a démarré lundi 29 avril 2024, a réuni des experts nationaux et étrangers durant trois (3) jours dans les locaux de la Direction Nationale de l’Epidémiologique et de lutte contre la Maladie (DNELM).
«Le PNSM, en collaboration avec la DNELM, vous souhaite la Bienvenue à cet atelier de Validation Technique du plan stratégique national de la santé mentale ! Chers collègues et partenaires, c’est pour nous un grand honneur de vous accueillir aujourd’hui pour partager et affiner notre vision collective pour l’amélioration de la santé mentale. Cet atelier est une étape importante dans notre processus de planification, car c’est ici que vos contributions et expertises joueront un rôle crucial dans la construction d’un plan solide et efficace». C’est ainsi que Dr. Ousmane Tanou Diallo, Coordonnateur National/PI du PNSM a entamé son discours de bienvenue après les salutations d’usage.
«Cet atelier est un espace sûr et inclusif où toutes les voix ont de la valeur»
Et de souligner l’importance de cet atelier de la validation technique du Plan Stratégique national du PNSM. «Nous sommes conscients de l’importance de l’ampleur du travail qui va être accompli pendant ces trois jours et de son impact positif sur la vie de nos concitoyens touchés par des problèmes de santé mentale. Nous sommes aussi convaincus que c’est ensemble, en collaborant et en mettant en commun nos idées et nos ressources, que nous pourrons vraiment faire une différence. J’encourage chacun d’entre vous à participer activement, à poser des questions, à partager des suggestions et à exprimer vos points de vue. Cet atelier est un espace sûr et inclusif où toutes les voix ont de la valeur.», a-t-il martelé avant de conclure avec ces mots de remerciements : «Je vous remercie pour votre présence et votre engagement envers cette cause cruciale. Travaillons ensemble pour construire un plan stratégique solide et inspirant qui garantira un meilleur avenir pour la santé mentale de tous.»
«… il y a eu un énorme travail réalisé en amont, avec déjà plusieurs rencontres préparatoires et d’échanges.»
Prenant la parole, Dr Marion Perin Dureau, Cheffe de Service du Centre hospitalier du Vinatier a rappelé : «Il s’agit de trois jours pour la validation finale, mais il y a eu un énorme travail réalisé en amont, avec déjà plusieurs rencontres préparatoires et d’échanges. Et cela fait plusieurs années qu’il est en préparation, et cela fait des années qu’il y a une amélioration par rapport au besoin concret de la population. Et à l’issue de ces trois jours, il sera question de déployer les projets de soin qui sont en attente.» tout en relevant leur appui : «Notre appui, c’est de pouvoir faire un appui technique au travail qui a été réalisé par l’équipe de psychiatrie de Guinée qui réalise son plan de santé mentale 2024-2028 pour pouvoir déployer des soins auprès de la population à la fois sur Conakry et l’ensemble du territoire en Guinée.»
Appui des ONG nationales
Pour sa part, Dr Abdoulaye Sow, Directeur de la Fraternité Médicale Guinée, a parlé de sa collaboration avec le PNSM en ces termes : «Notre appui est situé à plusieurs niveaux. Il y a un appui technique que nous apportons au programme national en fournissant toutes les données de l’information sanitaire, et nous avons 14 structures de santé qui offrent les soins en santé mentale. Toutes les informations de ces structures sont remontées au niveau du Programme National de la Santé Mentale. L’appui consiste également à apporter des soutiens financiers au programme. Et nous souhaitons que cette année le plan stratégique soit validé définitivement pour que les actions puissent entrer en jeu. Parce que le plan stratégique a démarré depuis la fin d’Ebola et on aimerait que cette année le plan stratégique soit validé». Et Mouctar Bayo, Représentant de l’ONG Memisa Guinée, en a fait autant : «Les valeurs fondamentales sur lesquelles Memisa travaille sont la solidarité, l’égalité des droits et la responsabilité. Aujourd’hui, beaucoup de nos concitoyens vivant avec des problèmes mentaux manquent de solidarité et parfois, leur droit à la santé n’est pas pris en compte. C’est pour cette raison que nous espérons que cet atelier établira la voie à suivre pour contribuer au renforcement du système de santé en Guinée afin d’améliorer la santé mentale de nos populations».
«En Guinée, l’accès aux soins de santé mentale reste une préoccupation… »
Quant au Directeur National Adjoint de l’Epidémiologie et de la Lutte contre la Maladie, Dr. Enogo Koïvogui, il a dit : «La charge des troubles mentaux en Guinée continue de croître et d’avoir une forte incidence sur la santé ainsi que des conséquences majeures sur le plan social, économique et des droits humains. En Guinée, l’accès aux soins de santé mentale reste une préoccupation quand on sait que le pays ne compte que cinq (5) psychiatres et 60 lits d’hospitalisation pour treize millions d’habitants.» Evoquant l’épineuse question de l’offre de soins, il a révélé : «L’offre de soins se limitant au service de psychiatrie de l’hôpital national Donka et vingt-sept structures offrant effectivement des soins de santé mentale pour une population de treize millions d’habitants environ. C’est pour toutes ces raisons que la nouvelle réforme engagée par les autorités guinéennes qu’un programme dédié à la santé mentale a été créé ».
Revivez en images les meilleurs moments de l’atelier …
Abdoulaye Baldé
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