MÉDIAS. Le Sénégal devient en février 2025 le centre de la mobilisation médiatique pour le climat. À Dakar, experts, journalistes, et décideurs africains se réuniront pour réaffirmer le rôle de la radio dans l’éducation et la sensibilisation sur les enjeux climatiques. L’objectif ? Faire de ce média un levier clé pour répondre aux défis environnementaux dans les communautés les plus vulnérables.
Par Moussa Diop, Journaliste Farafinainfo.com
L’Union Africaine de Radiodiffusion (UAR), en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour la Réduction des Risques de Catastrophe (UNDRR) et la Radio Télévision Sénégalaise (RTS), organise le 2ᵉ Sommet des Médias sur les Changements climatiques et la Réduction des Risques de Catastrophe. Cet événement s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale de la radio, célébrée le 13 février chaque année. Placé sous le thème « La radio au cœur des communautés : ensemble face au défi climatique », ce sommet réunira journalistes, climatologues, décideurs politiques, acteurs de la société civile et experts internationaux pour débattre des enjeux climatiques et du rôle stratégique des médias, en particulier de la radio.
En Afrique, où plus de 60 % de la population vit en milieu rural selon la Banque mondiale, la radio est souvent la seule source d’information fiable pour les communautés éloignées. Pendant des crises climatiques comme les sécheresses ou les inondations, elle devient une plateforme cruciale pour alerter les populations et partager des conseils pratiques.
Une mobilisation collective pour un avenir durable
L’objectif principal du sommet est de renforcer les capacités des médias africains à jouer un rôle actif dans la lutte contre les changements climatiques. En proposant des contenus engageants pour les citoyens. Plusieurs thématiques seront abordées :
- Les meilleures pratiques pour sensibiliser les populations locales.
- Les outils pour intégrer les données climatiques dans les programmes radiophoniques.
- Le développement de partenariats entre médias, scientifiques et décideurs politiques.
À titre d’exemple, des stations comme Radio Okapi en République démocratique du Congo ou RFI Afrique ont déjà prouvé leur impact en diffusant des contenus éducatifs sur les défis environnementaux. Ces expériences serviront de modèles pour les initiatives futures et pour avoir des retours sur les différentes expériences.
Le continent africain, bien que peu contributeur aux émissions mondiales de gaz à effet de serre (moins de 4 %, selon le PNUE), est l’un des plus vulnérables aux impacts climatiques. La fréquence accrue des sécheresses, des inondations et des cyclones menace les moyens de subsistance de millions de personnes. En renforçant le rôle de la radio comme vecteur de sensibilisation, ce sommet espère non seulement diffuser des solutions concrètes, mais aussi créer une prise de conscience collective à travers le continent.
M.D
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