Ce lundi 3 août 2020, la Rédaction de Farafinainfo.com a fait réagir son invité aux faits marquants de l’actualité de la semaine écoulée en République de Guinée et dans la sous-région –Actu de la Semaine en 3 Questions– Entretien…
Dr. Ousmane Kaba est officiellement candidat de sa formation politique PADES (Parti des Démocrates pour l’Espoir). Quelle analyse faites-vous de cette candidature qui va à l’encontre des prises de position du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) dont il est membre fondateur d’ailleurs ?
L’expression de participation à un scrutin présidentiel ou autre, c’est ça aussi l’élégance dans une démocratie, ce qui fait d’ailleurs sa beauté. Il faut savoir situer le véritable combat du FNDC, sinon il y aura assez de tohu-bohu. Ce n’est pas un parti politique ou une secte je crois….Ousmane Kaba est un citoyen de ce pays, s’il n’est pas en conflit avec la Loi, je ne vois pas ce qui va empêcher sa candidature. Son parti le présente où est le problème ?
La manifestation du FNDC du 6 août reste maintenue nonobstant la doléance des élèves, qui font l’examen d’entrée en 7è année. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
J’ai dit tantôt, le FNDC doit définir son combat, c’est très important…. Il ya lieu de tenir du côté Responsabilité, républicain et citoyen dans une démarche politique. Vouloir coûte que coûte saper ou empêcher la tenue des sessions d’examens pour se faire entendre n’est pas galant, c’est contre productif. Ce sont les enfants de la République qui doivent passer ces examens, on doit tenir compte de cet aspect. Ma liberté ne me donne pas le droit d’empêcher d’autres citoyens de surcroît des enfants de vivre leur liberté de passer ces examens. Faisons la politique avec plus de raison c’est mieux que l’épreuve des muscles.
Le Mouvement M5- RFP a rejeté de nouveau la solution de sortie de crise de la CEDEAO. Et les 31 députés, dont le président de l’Assemblée Nationale du Mali, refusent de démissionner jugeant la recommandation anticonstitutionnelle des Chefs d’Etat de la CEDEAO. Quel regard portez-vous sur cette situation sociopolitico-religieuse au Mali ?
Évidemment, c’était prévisible la réaction des 31 députés. Cette recette de la CEDEAO frise la solidarité corporatiste des chefs d’État. Vouloir sauver un régime avec une telle facilité, c’est envenimer la situation. C’est pourquoi, nos constitutionnalistes, en élaborant nos Constitutions, doivent mettre un accent pointu sur la forme républicaine de nos pays afin d’éviter de tels scénarios. Voyez-vous aux USA, la formule du 5ième amendement, quand est-ce il faut destituer le président de la République ? Dans nos pays, rien de tels …donc aux leaders maliens d’être de vrais patriotes, penser à ce grand pays et s’asseoir autour d’une table pour mettre fin à cette douleur qui risque de migrer hors du Mali. La démission d’IBK, est-ce une solution à cette crise ? Un gouvernement d’union nationale, je n’y crois pas trop, dissoudre l’Assemblée Nationale, une autre issue interminable, vu l’immensité de l’avancée des djihadistes… Plus de retenue des deux côtés, chacun lâche du lest pour avancer.
La Rédaction de Farafinainfo.com