Désormais, votre média électronique Farafinainfo.com vous propose chaque lundi, une rubrique dénommée « Actu de la semaine » une manière pour nous de passer en revue l’actualité de la semaine dernière vu par Soninké Diané, de son vrai nom Ibrahima Khalil Diané
Ce lundi 14 juin 2020, notre invité acteur du développement aborde trois thèmes qui ont fait l’actualité durant toute la semaine écoulée en République de Guinée. Entretien …
La «falsification» de la Constitution du 22 mars 2020 a fait couler beaucoup d’encre et de salive en République de Guinée. Et elle continue de plus belle nonobstant l’arrêt de la Cour Constitutionnelle. Quelle interprétation pouvez-vous faire de ce débat interminable ?
Je vous remercie pour cette belle question, à mon entendement, le débat est clos depuis l’arrêt de la Cour Constitutionnelle. Je voudrai rappeler aux organisations de la société civile que nous avons raté la plus belle opportunité pour prouver notre maturité dans le débat national. Malheureusement, nous avons voulu faire le jeu des politiques au lieu de défendre les citoyens. C’est une opportunité que nous avons raté afin de faire entendre de nouvelle figure débattre argument par argument. Une fois de plus la classe politique a eu raison de nous, certains parmi nous sont allés à la violence extrême, destruction des biens publics, privés, pillages, menaces. D’autres ont menacé la quiétude sociale et souhaité un coup d’Etat voire une insurrection populaire. La première fois que des écoles ont été mises à feu dans notre pays. Nous avons raté une opportunité, d’abord la candidature indépendante ne fait l’affaire d’aucun acteur politique, opposition comme mouvance.
Le Pr. Alpha Condé vient de tendre la main à son opposition pour un nouveau dialogue avant la présidentielle guinéenne 2020, mais apparemment cette opposition se divise pour saisir cette main tendue du Président de la République. A quoi peut-on s’attendre tenant compte de la position tranchée des deux principales parties (Pouvoir &FNDC) ?
Sans dialogue pas de démocratie, pour moi le dialogue est un principe important pour les acteurs politiques de notre pays. Ils doivent mettre derrière eux les questions liées aux élections couplées référendum et législative. Pour dialoguer autour des points qui vont les garantir une élection présidentielle apaisée, qui va nous éviter les violences inutiles. Nous encourageons le dialogue, qui doit être permanent entre les acteurs politiques. Chaque partie doit penser au Peuple de Guinée qui souffre des crises récurrentes et qui menacent sa survie. Je prône la retenue, et encore de la retenue en vue de sauvegarder la paix, la quiétude sociale de notre cher pays par un dialogue franc et sincère entre les acteurs politiques du pays.
Comprenez-vous que la santé du Président de la République soit devenue un sujet de débat en Guinée ?
Cette question me rend triste, il faut un usage citoyen des réseaux sociaux. Le modernise apparent ne doit pas, nous faire perdre nos valeurs africaines, le respect des symboles de la Nation. Un président de la République est un humain qui peut-être malade comme les citoyens lambda. En faire un sujet, s’en réjouir même de sa mort, est inhumain.
Propos recueillis par Farafinainfo.com