Soninké Diané : «Il est fort intéressant d’interpeller les politiques de ne pas associer nos religions, ethnies, clans au combat politique»

Actu de la Semaine en 3 QuestionsCe lundi 29 juin 2020, notre invité Soninké Diané, Acteur du Développement, aborde trois thèmes qui ont fait l’actualité durant toute la semaine écoulée en République de Guinée.  Entretien…

L’Assemblée Nationale n’est pas reconnue pas par les leaders politiques et autres responsables de la société civile du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution), certes, mais l’Honorable Amadou Damaro Camara, président de cette Assemblée Nationale vient de recevoir les félicitations de ses homologues égyptiens, algériens et chinois mais aussi et surtout du Secrétaire Général du Parlement des pays de l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique). Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Écoutez, cela dénote une reconnaissance de notre Assemblée Nationale hors du pays. Vous savez aussi que la construction démocratique va avec les contestations, ne soyons pas étonnés de ce fait.

La restitution des corps des manifestations tués est devenue un autre sujet polémique entre le Pouvoir et ses opposants regroupés sous la bannière du FNDC. Quelle analyse faites-vous de cette situation politico-sociale dramatique ?

Très honnêtement c’est déplorable ce cas de figure. Dès qu’on parle de morts, ça remet tout en cause. L’idéal c’est d’éviter de pareilles situations. Que le pouvoir s’attelle à trouver la formule adéquate pour une issue favorable.

Le Mali est en train de s’enliser dans une crise politico-religieuse, qui ne laisse personne indifférent surtout pas les Guinéens. La preuve, le Pr. Alpha Condé, président de la République, a appelé les protagonistes de cette crise. Mieux l’ancien Président Ahmed Sékou Touré disait : «Le Mali et la Guinée sont deux poumons d’un même corps». Quel regard portez-vous sur cette crise politico-religieuse en République-sœur du Mali ?

Nos deux pays sont fortement liés, voir un pays ami, frère vivre une telle crise, ne donne pas la joie au cœur. Il est fort intéressant d’interpeller les politiques de ne pas associer nos religions, ethnies, clans au combat politique. Cette crise ressort aussi la question de gouvernance de nos pays, nos politiques manquent de recette politique et de vision du coup, le long terme ne compte pas à leurs yeux.

La Rédaction de Farafinainfo.com