Soninké Diané : «Je crois que la Refondation (…) de gouvernance l’acharnement contre la presse»

Ce lundi 27 mai 2024, la Rédaction de Farafinainfo.com revient sur les faits marquants de l’[Actu de la Semaine en 3 Questions] en Afrique particulièrement le retrait des agréments de certains médias en Guinée, la prestation du Serment de Mahamat Idriss Deby Itno et le bras de fer opposant le MINSEP et la FECAFOOT au Cameroun. Entretien avec Soninké Diané, Acteur du Développement.

 

 

1)– «Ce mercredi 22 mai 2024 est un jour triste et sombre pour la liberté de la presse en Guinée qui vient d’être enterrée par la décision de la junte de retirer les agréments de FIM FM, ESPACE FM, SWEET FM et DJOMA TV/FM» a écrit Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée). Que pensez-vous de la décision du retrait des licences d’exploitation à ces médias guinéens ?

Les défis de la République sont immenses et nécessitent assez d’efforts pour les relever. Je crois que la Refondation tant clamée par le pouvoir et la rectification institutionnelle ne peuvent avoir comme leviers de gouvernance l’acharnement contre la presse. C’est vrai qu’il y a lieu de revoir les cahiers de charge de nos groupes de presse et le contenu des programmes… la loi sur la presse est très explicite sur ces points et de surcroît, ce n’est pas la compétence du ministre de l’Information et de la Communication mais plutôt de la HAC (Haute Autorité de la Communication). C’est un recul, il faut le dire sans ambages.

 

2)– Mahamat Idriss Déby Itno a remporté la présidentielle tchadienne et a été investi, jeudi 23 mai 2024, Président de la République Tchadienne en présence de plusieurs Chefs d’Etat africains. Et Comme pour ainsi dire que la Transition est terminée au Tchad. Quelle lecture faites-vous de cette élection présidentielle tchadienne ?

La forme républicaine, que nous voulons pour nos États, n’est pas encore bien définie. Le Tchad n’est pas une monarchie et le respect des lois fondamentales est capital dans la construction d’un État. En cas de vacances du pouvoir ou d’incapacité à exercer, ce qui doit être fait, est connu mais tout le monde est complice de cette situation. Une démission totale de l’élite africaine, les gens sont beaucoup plus orientés à la pitance de l’exécutif et c’est très dommage..

 

3)– Le journaliste sportif Nabil Djellit a dit : «On n’est pas sur du ridicule, on est sur du divertissement […] Je pensais qu’on avait trouvé un consensus, un compromis mais opportuniste est Samuel Eto’o, comme il l’était devant le but. On parle de Lion indomptable, il est indomptable jusqu’au bout. Qui pensait qu’à 10 jours d’un match, il continuera à s’opposer ?». Quel regard portez-vous sur ce bras politico-sportif opposant le MINSEP (Ministère des Sports et de l’Education physique) et la FECAFOOT (Fédération Camerounaise de Football) ?

Ah le foot au Cameroun, une autre nébuleuse. À lire de près, cette situation n’est pas tenable, vu l’irresponsabilité de chaque partie. L’implication du pouvoir, ça devient compliqué. La cacophonie ne figure pas dans les règles de gouvernance du football. Et puis pourquoi nous africains, le respect de textes devient la mer à boire ?

 

Rédaction de Farafinainfo.com    

 

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