Soninké Diané : «… les téléréalités africaines doivent s’inspirer de nos réalités, mais pas … »

Ce mercredi 14 décembre 2022, la Rédaction de Farafinainfo.com a fait réagir l’un de ses chroniqueurs, Soninké Diané, Acteur du Développement de son état, aux faits marquants de l’actualité de la semaine écoulée en République de Guinée, dans la sous-région et ailleurs dans le monde– [Actu de la Semaine en 3 Questions] – Entretien …

Quelle lecture faites-vous du Communiqué final du Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) sur la situation au Mali en Guinée et au Burkina Faso, particulièrement la partie concernant la Transition Guinéenne ?

Nous vivons un moment décisif de notre histoire sociopolitique. De ce fait, le paradigme doit changer,  vu que les exigences sociales ont plus de poids. À nous de relire le design institutionnel adapté de nos différents pays et même celui de la CEDEAO. Son contenu et autres. De façon honnête et responsable, réfléchissons à la forme de l’Etat qu’on veut pour nos pays ; cela peut nous éviter de revivre ces situations cycliques de transition. Je souhaite vivement des organisations capables d’intégration pour le développement de nos pays par des propositions d’une zone monétaire unique, d’une zone de production agricole intense avec une politique sécuritaire intégrée dans une région en proie au terrorisme. Voilà ce dont l’Afrique de l’Ouest a besoin de meilleures politiques en faveur des questions d’emploi en faveur des jeunes et des femmes, de politiques plus attractives pour le développement intégré de la région.

Quelle analyse faites-vous de la prestation footballistique des cinq (5) pays africains – Cameroun, Ghana, Maroc, Tunisie et Sénégal – à la Coupe du Monde au Qatar 2022.  Le Maroc est désormais le tout premier pays africain, qui se qualifie en demi-finale de la Coupe du Monde ?

Un grand soulagement, c’est vrai. On souhaitait cette situation depuis un bon moment. Vous savez, les Africains ont pris la nécessité professionnelle de management des équipes nationales. Le football actuel rime avec une kyrielle d’exigences, dès que c’est respecté et suivi, les résultats s’affichent immédiatement. Les politiques nationales du sport en général connaissent une nette amélioration dans son sa vision, son déploiement. Les pays africains doivent développer les championnats professionnels, le cas marocain est une preuve. Surtout plus de complexe des entraineurs  expatriés. Les sélectionneurs nationaux sont, de plus en plus responsabilisés et les équipes africaines se portent au mieux.

Que ressentez-vous en regardant l’émission de téléréalité, le premier «Bachelor» de l’Afrique francophone ?

Sincèrement, les téléréalités africaines doivent s’inspirer de nos réalités vécues, mais pas celles importées, qui n’apportent pas un plus à nos jeunes.  Nos émissions doivent refléter le plus de l’Afrique pas pour promouvoir l’acculturation. Je respecte l’œuvre de l’influenceuse, juste un conseil mon point de vue.

Rédaction de Farafinainfo.com