Farafinainfo.com – [Tabaski en Guinée] – La fête de Tabaski ou l’Aïd El Kébir sera célébrée, sans aucun doute, mercredi 28 juin 2023, en Guinée et dans plusieurs pays africains. Les commerçants ne sentent pas la fête. Ils attendent les clients qui continuent sans cesse à se faire désirer à quelques heures de la Tabaski. Le climat économique s’est assombri pour les pères de famille.
«Je viens d’ouvrir ma boutique comme vous pouvez le constater. J’étais parti me trouver quelques paires de chaussures à revendre», indique Ibrahima Barry, vendeur en prêt-à-porter mentionnant quelques prix : «Un pantalon jean coûte 100.000 GNF. Le prix des tee-shirts varie entre 70.000 et 75.000 GNF par unité. Quant aux prix des chaussures, ils varient entre 200.000 GNF et 250.000 GNF». Notre interlocuteur-vendeur révèle que le prix n’est pas du tout fixe sur le marché et que certains de ses confrères revendent à plus de cette dernière somme.
Mieux vaut manger le jour de la fête que de s’habiller sans manger
«Nous sommes à quelques heures de la fête, nous ne sentons pas du tout la fête. Parce que les clients continuent de se faire désirer. Vous savez notre travail (commerçant) consiste à venir attendre quelqu’un, avec qui vous n’avez aucun rendez-vous. J’ignore ce qui est réellement la cause de la rareté des clients ! C’est sûrement la conjoncture économique. Nos compatriotes préfèrent avoir quelque chose à se mettre sous la dent que de s’habiller.», tente de comprendre et se lamente le vendeur. Le climat des affaires s’est assombri depuis quelques temps. Rien ne marche pas. Et tout le monde pleure. Même constat chez un autre vendeur de vêtements en la personne d’Ismaël Soumah que nous avons rencontré à Sonfonia : «Le prix de mes paires de chaussure varie entre 250.000 et 280.000 GNF. Les jeans, c’est à partir de 100.000 GNF, 120.000 GNF, 130.000 GNF… Les prix dépendent de la qualité des marchandises que vous voulez acheter. Depuis ce matin, je n’ai aucun client alors que nous sommes à quelques heures de la plus grande fête musulmane. Il est presque que 15h. Cependant, l’année dernière, j’avais plus de ventes que cette année». Ainsi stagne la situation des commerçants pour ainsi dire l’an dernier est mieux que cette année. Ces derniers attendent les clients qui ne montrent guère le bout de leur nez.
Abdoulaye Baldé